« Moi et mes départs précipités »
30/09/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Moi et mes départs précipités, je crois finalement que c’est un des traits de ma personnalité, autant l’annoncer d’emblée.
En fait, j’ai toujours eu horreur des situations figées et conflictuelles.
Quand ma liberté de mouvements est menacée par une tierce personne, en tant que femme relativement indépendante, ma réaction est immédiate.
Je me lève et je me casse.
Maintes fois je me suis levée et cassée à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, pour quitter une relation toxique ou une situation insupportable.
Mais en y repensant bien, justement c’est de là que m’est venu le constat, j’ai procédé de la sorte plusieurs fois, en famille, avec mes kids.
Ce charmant monsieur, donc propriétaire d’un studio à la montagne, nous avait un jour invités en vacances en famille, chez lui, dans sa maison au bord d’un lac.
Ça n’a pas fait long feu, une nuit ou deux peut-être, pour que je prenne mes cliques, mes claques et mes kids.
J’ai trouvé la cohabitation insupportable puisque déjà il m’avait confié la mission de nettoyer son jardin et tailler les arbustes, alors que j’étais censée passer des vacances.
De plus, sa maison abritait un essaim de guêpes qui piquèrent à plusieurs reprises mes enfants… courage fuyons !
Une autre fois, toute la famille a bien vite plié bagage alors que nous étions censés passer des vacances en Ardèche, chez mon père.
Là aussi, passé les deux premiers jours, et malgré toute notre bonne volonté, la cohabitation s’avèra impossible, il était bien trop installé dans sa vie de vieux célibataire… courage, fuyons !
De chez ma mère également, j’ai pris un soir mes enfants et toutes les couettes pour aller dormir ailleurs tant l’ambiance était irrespirable… courage, fuyons !
De là, je me suis souvenue aussi d’un séjour qui avait tourné vinaigre malgré des débuts prometteurs de se retrouver entre soeurs, cousins et cousines réunis.
Mais ça n’avait jamais collé entre nous deux, alors à l’évidence, on n’allait pas tisser adultes, des liens qui n’avaient pas été tissés enfants… courage fuyons !
Je ne peux omettre de mentionner la première, la plus dure, mais aussi la plus salvatrice de nos fuites en famille.
Celle que je ne me serais jamais crue capable d’affronter un jour, mais que l’amour inconditionnel pour mes enfants m’a donné le courage d’entreprendre.
Notre fuite n’était pas préméditée, c’est l’instinct de survie, l’intuition qui, du jour au lendemain, m’a précipitée dans un départ sans retour et éloignée à jamais du père de mes enfants.
Je dois à cet instinct, nous lui devons, d’être toujours en vie, libres et heureux.
Bien à vous,
Isabelle