« Mineur, étranger et disparu »
12/03/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Mineur, étranger et disparu, ils seraient ainsi 10000 enfants arrivés de Syrie ; mais on craint que ce soit bien davantage, dont on a perdu toute trace, en Europe, chiffre avancé pour les 18 à 24 derniers mois.
Les responsables d’Europol ont confié leurs craintes à The Observer, devant le nombre croissant de signalements d’enfants disparus.
Des enfants enregistrés à leur arrivée dans un pays d’Europe, mais dont on a perdu trace par la suite.
Ils pourraient être la cible de gangs qui opèrent dans le trafic d’organes, le trafic sexuel ou l’esclavage…
Et revient à l’ordre du jour, la traite des êtres humains, action contre laquelle la France ne serait pas assez impliquée, selon le rapport de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme.
D’autres enfants dans la même situation peu enviable d’être à la fois étrangers, mineurs et seuls, mais qui heureusement ne font pas partie de la liste des disparus, sont en attente de statut MIE, comme les appelle l’administration.
A ce propos, je vous conseille de lire l’excellente chronique de Rozenn Le Berre, éducatrice, chargée de constituer des dossiers pour accorder le statut de mineurs isolés étrangers à ces enfants.
Récits à ne pas lire le soir pour s’endormir…
Mais bon, comme les choses sont (très) compliquées administrativement en France, il doit être encore plus compliqué pour un migrant de saisir les différentes étapes par lesquels il va passer pour établir une demande de statut.
Je ne suis pas certaine d’ailleurs, que nous fassions nous-même la différence…
Donc, lorsqu’un migrant met les pieds sur le sol français, il peut constituer un dossier de demandeur d’asile, qui l’autorisera ou non à déposer ensuite un dossier de réfugié.
Auquel il aura pu prétendre, si, selon La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés qui a institué le HCR […] énonce que le terme « réfugié » s’applique à toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un […] certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays.
La galère n’est pas finie…
Bien à vous,
Isabelle