« Milliardaire, avenir en perspective »
27/02/2015 bonjour à toutes et à tous, (Mis à jour le 28/08/2016)
« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires », confiait Emmanuel Macron ; le ministre français de l’économie en déplacement à Las Vegas, au journal Les Echos, un certain 06 janvier 2015.
Milliardaire, avenir en perspective.
Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir.
La situation de certains de mes proches confirme que cette phrase aurait du s’arrêter là.
Moins de 25 ans avec un CDI de 25 heures par semaine pour 800 €, ça limite effectivement la projection dans l’avenir.
De façon plus pragmatique, je me demande si on ne ferait pas mieux de compléter les salaires précaires de ces jeunes employés plutôt que d’aider les patrons à générer de la précarité ?
Qui n’ont de toute façon pas besoin de ça pour vivre…
Il paraît que le chômage des jeunes de moins de 25 ans a reculé au dernier décompte.
Au prochain, il aura normalement remonté.
Prenons un jeune, qui après plusieurs contrats successifs, obtient un CDD de 4 mois dans une entreprise locale.
Mais bon, malgré les menaces physiques, les joutes verbales quotidiennes, un accident de travail qui a failli passer à la trappe, et bien sûr la dévalorisation de la jeunesse, il a le courage de tenir et d’aller jusqu’au bout du contrat.
Là où certains sont partis avant même la fin de la première journée, c’est plutôt un challenge qui l’honore…
A la fin du contrat, il va faire comme la plupart des jeunes de son entourage après des expérience similaires : profiter du capital chômage sans complexe, comme on a profité de lui sans complexe…
A méditer pour l’exemple qui vient d’en haut.
Maintenant, il est à nouveau au travail puisque le chômage est épuisé, donc les statistiques baissent…
Est-ce que c’est ça ce qu’ils avaient envie de devenir, ces jeunes, leur BAC en poche ?
Dernier événement qui se produit un 17 du mois, salaire du mois précédent toujours pas versé, impossible d’acheter un billet de train pour aller bosser le lendemain, trop d’agios cumulés…
Après exposé des faits, direction le distributeur avec le patron, qui lui retire une coupure pour aller bosser le lendemain.
BAC + 5, Master en alternance entre deux grandes villes distantes de 300 km.
Investissements sous-évalués, objectifs de l’entreprise impossibles à atteindre, puis clientèle flouée puis salaire au compte-goutte, pour lui, trop c’est trop…
Cherche et trouve en une semaine, joli challenge là aussi, une nouvelle entreprise pour poursuivre son alternance à quelques mois de l’examen.
Mais faute d’accord bilatéral avec l’employeur actuel pour quitter l’entreprise, se voit contraint d’y retourner sans aucune certitude d’avenir et de renoncer à la nouvelle boîte qui l’attend…
Il faut, a dit le ministre.
Il faut des jeunes qui aient envie de devenir, ça s’arrête là dans la Petite chronique, nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Maintenant, je comprends pourquoi le chômage ne baissera jamais, bien au contraire, et pourquoi les nouveaux expatriés sont de plus en plus de jeunes…
c. Les motivations au départ des Français de l’étranger
Ainsi qu’il a été souligné plus haut, l’opportunité professionnelle est la première motivation au départ des Français à l’étranger. Elle peut être liée à l’intérêt du poste (37 % des Français de l’étranger seraient concernés), à l’augmentation des revenus (32 %) ou bien aux opportunités d’évolutions de carrière (42 %). Il est ainsi avéré que les carrières sont souvent plus rapides à l’étranger où le poids de la hiérarchie peut être moins important qu’en France. Ce sont donc des raisons pragmatiques qui pousseraient les Français à travailler à l’étranger où les opportunités sont plus élevées.
Les français à l’étranger, Mars 2014
Bien à vous,
Isabelle