Petite chronique « Micropore is micropore…

« Micropore is micropore »

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21/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,

Micropore is micropore - Crédit photo izart.fr
Micropore is micropore – Crédit photo izart.fr

Micropore is micropore, en français comme en anglais, et même en Inde j’ai eu la joie du bonheur de l’apprendre en me rendant à la pharmacie locale.

Tandis que j’essayais d’expliquer à l’une des employées ce que je cherchais avec force détails pour mimer un rouleau de sparadrap, une autre est venue à ma rescousse.

Avant son intervention c’était mission impossible, je défie quiconque d’y arriver…

Cette dernière a compris que je ne cherchais pas des pansements, montrant mon petit doigt déjà bien empaqueté.

Je cherchais simplement du sparadrap, comme on dit en français. 

J’avais déjà essayé avec le mot anglais tape qui veut dire scotch, mais c’était pas tout à fait ça qu’il me fallait.

Le plus dur étant bien sûr de décrire un rouleau de sparadrap, heureusement la collègue était très douée en décryptage de mime. 

Elle revint immédiatement de l’arrière-boutique, le fameux rouleau de sparadrap à la main. 

Pour enrichir mon vocabulaire, je ne manquais pas de lui demander comment ça se nommait en anglais.

Bonne blague, ça me rappelait quelque chose… en Français… micropore !

De plus, ça correspondait exactement à ce que je voulais, c’est à dire un pansement adhésif respirant et non pas un plastique imperméable. 

L’autre matin donc, alors que je m’étais tranché le bout du petit doigt avec mon Opinel bien affûté en coupant du pain, j’avais immédiatement fait une compression avec le pouce.

Pour comprendre pourquoi ça pissait le sang de partout comme ça, faut imaginer que je n’y étais pas allée de main morte.

Certes, pour obtenir deux tranches très fines dans ce qu’il me restait du pain de la semaine, c’est-à-dire une mie bien compacte dotée d’une croûte bien dure, j’avais joué avec le feu.

De l’autre main, j’avais cherché à taton, dans mon sac à dos, le précieux petit sachet à zip qui renfermait les précieux pansements de secours.

Franchement, je me suis maudite, parce que côté pratique pour gérer d’une seule main, ça m’a donné à réfléchir et à repenser le stockage de la trousse de secours.

Bref, j’avais réussi à retrouver dans mon fourbi, la plaquette de steri-strip, qui, bien que périmée depuis belle lurette et présentant une forte odeur de moisissure, collait toujours aussi bien.

Imaginez essayer de plaquer 3 bandes collantes d’une main en gardant bien resserrées les deux lèvres de la plaie.

Tandis que le doigt blessé maculé de sang bénéficiait d’une compression, tous les autres étaient badigeonnés par la même occasion.

J’ai immédiatement recouvert le tout de pansements, pour garder la poupée en place le temps que l’hémorragie s’arrête, et que je puisse partir travailler.

Durant deux jours, après moultes précautions pour ne pas mouiller le pansement, j’ai réussi à survivre à tout, c’est-à-dire arrosage et manutention au jardin.

On est même allé couper des bambous avec mon collègue pour que démarre la haie dont j’avais envie depuis plusieurs jours.

Voilà donc comment ma haie de Benjes, du nom de son concepteur, ou haie sèche, également appelée fascine, a vu le jour malgré mon handicap.

Pour info, ce genre de haie a de quoi réconcilier tout le monde autour des constructions de barrières.

Quant à mon autre collègue qui hurlait déjà alors que je n’avais pas encore prononcé le mot barrière, il a été convaincu par la technique.

Bon, maintenant ne me reste plus qu’à attendre que mon doigt retrouve sa pleine forme.

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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