« Mes poules mode d’emploi »
11/02/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Mes poules mode d’emploi, car pour vous venir en aide j’ai pondu ce qui suit.
Pour répondre aux nombreuses questions que vous me posez à leur sujet.
Avec les poules donc, c’est un peu comme avec les gosses 🙂
Il faut un peu d’amour, un peu de discipline, un peu d’éducation.
Et aussi un peu d’humour et un peu d’organisation pour qu’elles et vous s’en tirent au mieux.
Les miennes, elles débattent souvent des conditions de vie que je mets à leur disposition.
Mais quand j’estime que c’est bon pour elles, y’a pas à chipoter, c’est bon pour elles.
Certes, elles aimeraient mieux retourner le jardin pour traquer les vers de terre.
Mais le tas de compost situé dans leur enclos, pour peu qu’elles prennent la peine de le brasser, en regorge.
De plus, il est renfloué des rebuts de végétaux d’un magasin dans lequel je m’approvisionne régulièrement.
Alors imaginez le menu de ces dames, varié et bio tous les jours dans l’assiette !
Je leur donne aussi un apport de blé bio que j’ai trouvé dans un magasin agricole, si si ça arrive, patience !
Plus une poignée de graines de tournesol une fois par semaine en hiver.
Ah ben ça c’est sûr qu’elles en mangeraient davantage.
Mais c’est comme avec les gosses, on rationne pour éviter les excès et les complications…
Et les restes de la cuisine, croûtes de fromage, fonds de plats, coquilles d’oeufs bien écrasées font leu bonheur.
Ainsi que les épluchures de pommes de terre cuites vapeur, pain trempé dans les divers jus de cuisson, viande ou poisson elles adorent…
N’oubliez pas de leur donner tous les jours de la verdure, côtes de choux-fleurs, blettes, brassée d’herbe au détour d’une promenade.
Ou déchets de salade, feuilles flétries, désherbage au jardin, ce sont pas les solutions qui manquent.
Plus un grand seau d’eau renouvelé régulièrement et placé à l’abri du soleil.
De temps en temps, j’y ajoute un trait de vinaigre de cidre, ça ne peut pas faire de mal.
Elles ont aussi besoin d’un endroit couvert, c’est à dire protégé de la pluie.
Pour aller se « nettoyer » les plumes c’est à dire se protéger et éventuellement se débarrasser des parasites.
Un large trou rempli de sable mélangé à de la cendre, de la Terre de Diatomée, et saupoudré de fleur de souffre fera leur bonheur.
Vous allez voir le plaisir qu’elles prennent à s’y rouler.
Faisant glisser le mélange entre leurs plumes, elles s’enfouissent jusqu’à la tête en se secouant toutes entières dedans !
Une fois par an, avant l’hiver, je leur enduis les pattes d’huile de cade.
Voilà un très bon désinfectant végétal, antiseptique et antiparasitaire, ben oui, à force de mettre leurs pattes de partout…
Bon, il reste un dernier point, une poule qui se respecte est une poule perchée.
Non, on ne fait pas caca la nuit dans la paille du pondoir.
Un pondoir c’est fait pour pondre.
Un perchoir s’est fait pour se percher.
Moi, j’en ai une des deux qui était très cabocharde.
Tous les soirs, pendant un mois, je suis allée la déplacer du pondoir pour la poser sur le perchoir.
Équipée d’une lampe frontale pour manœuvrer les mains libres, quelque soit le temps ou l’heure.
Je lui répétais que de toutes façons j’aurais gain de cause.
En fait, je crois qu’à la fin, elle faisait durer le plaisir, rien que pour ma petite visite du soir.
Quand je repartais, elle gloussait toujours de bonheur, quand bien même je l’avais déplacée.
Sa consœur, elle a pigé au bout de quelques jours, bien plus collaborante.
Mais bon, à un moment faut arrêter la comédie.
C’est comme pour la petite histoire du soir, j’espère que vous avez envisagé d’arrêter avant que les gosses aient atteint 17 ans…
Alors, un œuf pondu tranquillou dans un nid garni de paille propre, c’est pas plus appétissant qu’un œuf pondu à l’arrache sur un sol jonché de crottes ?
On est bien d’accord !
Et hop, on met un petit coup de raclette tous les matins sous le perchoir, en prenant les oeufs, pour nettoyer les déjections !
J’ai même récupéré à la déchetterie un couvercle émaillé de cuisinière, pour protéger le fond du poulailler, et le nettoyer très facilement.
Je vous disais donc, la psychologie avec les poules, c’est pas plus compliqué qu’avec les gosses.
Joueuses, malicieuses, curieuses, elles sont aussi intelligentes, sensibles et très reconnaissantes des soins que vous leur prodiguerez.
Et puis, il est un tout petit bonheur que me procurent mes poules.
Immuable, quels que soient l’heure, le temps, le jour, l’humeur du matin ou les contrariétés de la veille.
Au réveil, dès que j’ouvre les volets, elles tournent la tête dans ma direction pour me saluer d’un rituel gloussement, et rien que ça…
Bien à vous,
Isabelle