« Mes années de factrice »
30/11/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin, dit le proverbe, mais soudain me rappelle étrangement mes années de factrice, l’hiver, en France.
Quand il faisait froid, humide et noir comme aujourd’hui, il fallait bien prendre la voiture et partir faire la tournée.
Quand parfois la pluie tournait à la neige, j’ai conduit sur des routes couvertes d’une bonne couche de celle-ci, d’autres fois sous des pluies verglaçantes.
La différence ici, où nous sommes en pleine mousson, et précisément dans l’œil du cyclone, c’est qu’il ne fait pas froid.
Par contre il fait très humide, et ce n’est pas franchement agréable pour l’organisme, mais pas pire que les morsures du froid.
Ici, en Inde du Sud, on peut effectivement se protéger de l’humidité et du froid ambiants en mettant un gilet sans manche, éventuellement un pull léger, à la maison.
J’ai ressorti aussi l’indispensable paire de socquettes pour la journée, à l’intérieur, et mes épaisses chaussettes de laine tricotées mains Made in Tibet, pour la nuit.
Toute activité est ralentie, mais heureusement, j’avais anticipé et dispose de quelques réserves pour parer au plus urgent.
J’irai quand même chercher mes paniers de légumes et produits fermiers en fin de matinée .
Hier nous a été posée la question de savoir si on récupérait le tout aujourd’hui ou si ça pouvait attendre lundi.
Sachant difficilement comment les choses vont évoluer, j’ai joué la carte de la prudence, et pour le coup, j’irai à pied récupérer le tout plutôt qu’à vélo.
Inutile de chercher les complications une fois de plus, dans ces cas-là on fait au jour le jour, et au minima.
Vu que de partout autour de moi ça tousse, ça crache, et ça renifle à tout va, j’ai pris la précaution de déposer quelques gouttes de ravintsara sur mon foulard pour faire barrage aux microbes ambiants.
Je souffre peu physiquement des conditions climatiques actuelles, si ce n’est qu’il y a quelques jours j’ai fait une bonne crise de douleurs articulaires, bras, jambes, dos, la totale.
Mais sans analyse de sang pour vérifier, impossible de savoir si c’était lié à la recrudescence des piqûres de moustiques, la dengue peut-être, ou une réaction à l’humidité extrême.
En tout cas, je sais maintenant par expérience qu’on n’en meurt pas, ni de l’un ni de l’autre, pas plus que des piqûres de scorpions, de fourmis et de guêpes !
C’est très désagréable, c’est parfois extrêmement douloureux et handicapant, mais jusqu’à présent j’ai survécu à tout.
En fait, on a comme un peu besoin de se le rappeler, assaillis de toute part dans le chaos ambiant et pas que météorologique.
Avec le récent et subit décès d’un ami, cela nous rappelle sans ménagement que nous sommes bien peu de choses, ici ou ailleurs.
Bien à vous,
Isabelle