« Mère Castor improvisée »
26/09/2024 Bonjour à toutes et à tous,
J’avoue que ce matin je n’en menais pas large dans mon rôle de Mère Castor improvisée, devant ce grand arbre vigoureux.
Il y avait donc cet arbre là, celui avec le tronc plein de piquants, dont j’avais décidé de me séparer.
Mais moi, avec mon petit sécateur et ma petite serpette, vous croyez vraiment que j’allais arriver au bout de mes peines ?
C’est pourtant bien ce qui s’est passé, à un moment, crac, le tronc a basculé dans le vide !
Oui, je m’étais bien excusée avant.
Mais il poussait sous la ligne électrique et commencait vraiment à atteindre des proportions inquiétantes.
Certes, j’aurais dû le rabattre avant, mais il me fallait m’organiser pour trouver les outils adéquats et le temps de m’y consacrer.
Ce matin-là , je me suis dit ok, je m’y mets, point d’excuses.
Alors j’ai un peu réfléchi à la façon d’aborder la chose, pas de mystère, il me faurait entailler le tronc avec les outils du jour pour arriver à mes fins.
Je me suis bien concentrée, j’ai invoqué mes grands-mères et mes grands-pères de la souche paysanne pour qu’ils me viennent en aide.
Sans doute qu’elles et eux aussi avaient du suer dans leurs prés ou leurs forêts pour abattre du bois.
Au moins, moi je ne le faisais pas pour subvenir à mes moyens, mais je transpirais de concert avec eux pour la bonne cause.
Tout à coup, entaillant le bois, je me suis souvenue de la technique du castor.
Non, je vous rassure, je n’ai pas fait cela avec mes dents, juste avec ma petite serpette…
Et puis, au bout d’un moment, l’arbre a commencé à plier et je l’ai guidé doucement dans sa chute pour qu’il n’écrase pas mes plantations en-dessous.
Pas de dégât, pas de fracas, juste il s’est couché à terre.
Ensuite j’ai débité les branchages pour faire un bon mulch en attendant que la mousson vienne généreusement irriguer le sol.
Plus tard, munie d’une vraie égoïne, je viendrai tronçonner proprement ce qu’il en reste.
Bien à vous,
Isabelle