« Même que t’es mort »
15/07/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Même que t’es mort depuis 6 ans, j’ai eu une pensée pour toi hier, date de ton anniversaire, comme j’en ai toujours une pour maman, aussi.
14 Juillet, Fête Nationale, ma grand-mère a été bien délivrée, ce jour-là, de son nième enfant, elle en a porté 12 en tout.
J’ai pensé à elle, ce jour-là bizarrement, où elle devait être en plein accouchement, sans doute chez-elle, dans leur deux-pièces cuisine de la Croix-Rousse à Lyon.
A ce propos ; enfin vous allez comprendre le raccourci, un de mes kids nous avait écrit, dans le groupe familial, avoir été choqué par un tag.
« Y’a un tag horrible sur le trajet du bus « Il y a 80 ans, papi tirait sur des nazis« . C’est pas si vieux que ça. Ça me travaille ».
Je lui ai répondu effectivement, qu’il y a 80/85 ans, ses grands-parents avaient vécu la guerre contre le fascisme des nazis.
Certains de mes oncles du Jura, les frères de leur grand-mère s’étaient engagés dans la Résistance, ils avaient pris le maquis, c’était des maquisards.
Ils ne voulaient pas aller en Allemagne faire le STO (Service de Travail Obligatoire) où étaient enrôlés tous les jeunes.
Je leur précisais qu’en 1939 leur papi avait 10 ans et leur mamie 11 ans.
Nous avions donc cette conversation quelques jours avant le dimanche des élections en France, une semaine avant l’anniversaire de mon père.
Voilà comment je suis soudain tombée « par hasard », en faisant une autre recherche dans mes archives numériques, sur cette lettre du 1er Décembre 1939 que mon père adressait à ses parents.
On l’avait envoyé chez ses grands-parents, agriculteurs dans les Monts du Lyonnais, pour l’éloigner des mauvaises choses à venir avec la guerre à Lyon.
Il restera ainsi un an à la campagne, à aider aux bêtes et aux champs, quand il n’était pas à l’école.
Cette découverte d’un milieu inconnu, sans doute décisive dans la vie du petit citadin qu’il était, lui donnera l’envie d’entrer, par la suite, dans une école agricole.
Bien à vous,
Isabelle
