« Marien aux deux visages »
16/04/2017 Bonjour à toutes et à tous,
MARIEN, du latin mare = mer, prénom à l’étymologie controversée, les un-e-s disent égyptienne, de mry = aimer.
Hébraïque disent les autres, version masculine du prénom féminin Myriam ou Miryam, de mîr = myrrhe, le parfum de ceux qui s’aiment d’un amour fort et pur, et de yâm = océan.
Marien aux deux visages, c’est une mer d’amour.
Entre mère française.
Et père de terre… inconnue.
Pas facile de démarrer comme ça dans la vie, quoi que…
Quoi que, partir à la recherche de ses origines, ça peut devenir le prétexte à plusieurs mois d’un extraordinaire voyage…
Et à un fabuleux spectacle proposé dans l’intimité d’une grange, d’une cuisine, d’un jardin, d’un gîte ou… d’un salon près de chez vous !
Alors, avec M. on a tenté de faire partie de la quarantaine de privilégié-e-s, malgré l’info parvenue très tardivement.
Mais mues par une si grande envie de repartir en Inde, tout est possible 😉
Et bingo, le lendemain, nous étions côte à côte, riant… à s’en tenir les côtes !
Ah ben oui, devine comment ça nous parlait la valse des rickshaw, des files indiennes en tous lieux, mais mon dieu, pourquoi parle t-on de file indienne ???
Des dieux, tiens justement, en voilà, et des dizaines de déesses aussi !
Et des chèvres, et des vaches, et même des singes, et des indiens, des indiennes, des indiens, des indiennes, des indiens, des indiennes…
1,26 milliard d’habitants en 2016, 2ème pays le plus peuplé au monde, je vous rappelle.
Ça en fait des yeux qui vous scrutent, des mains qui vous frôlent, des pieds qui vous écrasent, des crachats qui surgissent, des injures qui fusent…
Des aisselles qui dégoulinent aussi, de préférence quand on est bien imbriqués les uns aux autres dans un train !
Ah oui, que c’était bon de rire encore et encore en repensant aussi à la panique qui s’empare de toi, incapable de décoller du trottoir tant la chaussée grouille d’une population hétéroclite…
Vaches (encore), motos, scooters, vélos, voitures, camions, piétons, le tout de front et immobilisé sur un espace d’avance saturé, sous le soleil, imaginez 🙁
Pas la peine de chercher une norme à tout ça, ni une quelconque rationalité, c’est l’Inde.
Impossible de te défaire des signes distinctifs qui te collent à la peau.
Et ont fait de toi un-e français-e unique et facilement repérable parmi un milliard d’indien-ne-s !
Même né avec la moitié de sang indien dans les veines, l’autre moitié française, ça laisse un sacré héritage...
Qu’on préfère cacher en terre étrangère, surtout lorsqu’on y croise des congénères !
Ah oui, le coup du guide touristique, ça m’a rappelé certaines rencontres au restaurant d’Auroville.
Quand tu évites de prononcer un mot, de peur d’être démasquée et assimilée à… ce qui ne te ressemble en aucun point.
A peine peut-être la couleur de la peau 🙁
Marien aux deux visages, c’est une mer d’amour, et un père devenu papa.
Malgré l’absence, il naîtra enfin, à la lumière d’une expérience initiatique en terre indienne.
Bien à vous,
Isabelle
4 comments
Y’a pas à dire, j’aime ton écriture ! et oui, quel bonheur de se retrouver en quelques mots à huit mille bornes de ce petit salon sympa à rigoler des mêmes souvenirs, même si bien sûr ils sont tellement différents, mais same, same…
Quel sentiment de se sentir comprise dans nos affolements dans la circulation, de voir à travers cet homme perdu dans la foule comment l’Inde est un pays incroyable, fascinant, repoussant, magique et unique, dont on ne peut plus se défaire, tel un chewing-gum qui nous colle aux baskets.
Merci pour cette belle soirée avec toi et mille merci à Marien.
Roooo… tu me fais rougir de plus bel !!!
Ben oui, c’était tout bien pareil et tout bien différent…
Et pourtant, on est comme happé-e-s par l’envie d’y retourner.
Jusqu’à ce que mort s’en suive tu m’as dit un jour, alors que je n’étais même pas préparée à entendre cette menaçante et fascinante sentence, OMG …
Je me souviens, c’était au pied d’un rosier qui n’existait même pas encore, et que tu devais planter, alors ?
si c’est un rosier en Inde dans ma petite famille de Jaipur, oui, il pousse bien et donne de jolies petites fleurs, soigneusement arrosé par MaheshJi tous les jours en même temps qu’il nettoie la cour à grande eau… éducation par l’exemple pour les enfants !
et c’est comme si j’y étais déjà… allez, j’y retourne en novembre !
Oh, veinarde !
Bon, alors celui de Jaipur,je m’en rappelle bien aussi, mais celui que je t’ai suggéré, à sa demande, de planter près du banc ici là en France…