« Le mariage du siècle »
16/05/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Le mariage du siècle a bien eu lieu dans la tradition ce samedi dans la Loire, et j’y étais.
Après avoir attendu avec tous les invités 30 mn par 13° devant la mairie et la Mustang rutilante, en petite robe de printemps.
Surtout que sur la route d’où nous arrivions, il n’y avait eu que brouillard et trombes d’eau comme décor.
Surtout que la mariée n’avait, sur sa belle robe bustier, qu’un tout petit cache-coeur crocheté par la tatan.
Assorti au petit coussin carré pour porter les alliances, crocheté par la même tatan.
Et aux petits contenants pour dragées qui ont longtemps intrigué, crochetés par toujours la même tatan.
Elle a d’ailleurs pris place sur la photo de famille en haut des escaliers, la tatan, peu de temps après la cérémonie de mariage officialisée par Madame la Maire.
Enfin, les photos, qui suivirent la photo tous ensemble, c’est à dire celle des cousines – cousins, puis des tantes et oncles, des marraines – parrains, des soeurs et frères, mères et pères, puis des grands-mères – grands-pères, chien, amies et amis de la mariée.
Ensuite dans le même ordre, la même série mais sans le chien, avec le marié, sa famille, ses amies et amies, soit environ une bonne vingtaine de photos, plus personne ne comptant le nombre de clichés vers la fin de la séance…
Dommage quand même pour celles et ceux qui sont arrivé-e-s une heure en retard.
A cause de l’erreur d’impression.
Il ne faut d’ailleurs jamais se fier aux impressions.
Parfois les us et coutumes de certaines contrées, pourtant peu lointaines des nôtres, diffèrent relativement de nos pratiques locales et ne manquent pas de nous étonner.
Comme d’apprendre que pour douze tracteurs commandés, treize ont été livrés !
Quant à la loi de l’adaptation, elle est commune à toutes les espèces, nous en avons eu confirmation : on peut survivre à tout, et ici peut-être même mieux qu’ailleurs.
Y compris de danser, une paire d’heures après minuit et à moins de trois mois, dans les bras de sa mère, les oreilles collées aux enceintes.
Enfin, notez bien que le mariage du siècle offre la particularité de ne se présenter qu’une fois tous les 100 ans.
Effectivement, c’est bien dans les années 1990 que j’ai pu assister pour l’unique et dernière fois réunis dans un même mariage, la cérémonie de la jarretière, du bouquet de la mariée jeté aux demoiselles d’honneur, du pot de chambre, de la gratinée et de la fontaine de champagne.
Seule nuance apportée aux traditions, le jeune couple du XXIème ouvre le bal sur une brillante chorégraphie.
Quant aux ouvrages crochetés par la tatan, ils franchissent allègrement les siècles avec la même qualité : in-dé-mo-da-bles.
Demain, un bouquet sec posera pour la postérité sur la commode du salon.
Et le jeune couple enlacé avec mère et belle-mère, viendra bientôt poser sur le mur de la chambre nuptiale, dans un beau cadre aux couleurs acidulées.
Bien à vous,
Isabelle