« Malaise à tous les niveaux »
16/01/2015 Bonjour à toutes et à tous,
Une série d’assassinats a troublé la vie de millions de personnes en France.
Comment en est-on arrivé là, dans ce pays où l’on se sentait protégé de tout et de tous ?
Tout d’un coup, on voit surgir urgences et mesures prioritaires dans ce pays qui criait encore cocorico il y a 10 jours…
Même des valeurs données pour acquises sont remises en question.
L’éducation nationale est au centre de tous les intérêts, sa mission profonde est déclarée indissociable de la République et de ses valeurs.
On lui attribue des capacités éducatives, et face au malaise, elle devient une solution majeure en réponse aux événements, actrice de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
La ministre déléguée affirme que doit y régner une pédagogie de la laïcité, tout en confirmant qu’un plan de lutte est en place pour stopper l’hémorragie du décrochage scolaire, synonyme de malaise et d’échec scolaires.
La réduction des inégalités scolaires entre dans les priorités, tout comme l’apprentissage du vivre ensemble.
Cela voudrait-il dire qu’effectivement on a pêché par omission ?
Omission de cette jeunesse, illusionnée d’un côté par le marketing d’une industrie qui en a fait la consommatrice égocentrique de son business, et délaissée de l’autre, par des institutions dépassées ou démunies, et débordées.
Tandis qu’augmentent les chiffres du chômage, celui des moins de 25 ans explose les pourcentages, réponse à l’errance des jeunes sur le marché du travail ?
Contrats de travail à temps partiel, souvent de 25 heures puisqu’un minimum est fixé à 24 heures, qui permettent de moduler les équipes à souhait et de faire effectuer des heures complémentaires à hauteur des 35 heures…
Patrons autoritaires au discours paternaliste, à la tête de jeunes salariés, fraîchement diplômés qui revendiquent d’autres valeurs…
Le travail est considéré comme moyen de vivre et non plus comme but, dans une société qui offre d’autres alternatives à l’épanouissement personnel…
Des conditions de travail précaire, souvent liées à un manque de considération, n’engendrent-elles pas une période de chômage estimée compensatrice après une période d’emploi peu gratifiante ?
Oui, le malaise est à tous les niveaux de la société dans cette Petite chronique…
Il est temps, effectivement, de revoir les copies pour que chacun trouve une source d’épanouissement dans son rapport aux autres.
Et pas seulement du profit.
Bien à vous,
Isabelle