« Ma super cape de folle »
08/02/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Il paraît qu’il tombait des cordes dehors, mais qu’importe, je pourrais une fois de plus compter sur ma super cape de folle.
Et dire que le matin-même j’avais failli faire un paquet pour la retourner à ses lointains propriétaires bretons…
C’est vrai qu’elle m’avait déjà bien servi en Bretagne, sous la tempête, et voilà que je l’endossais à nouveau pour affronter la neige cette fois.
Ce très court séjour, à l’invitation d’une jeune femme, était la surprise faite à mon amie sa mère, laquelle ignorait même jusqu’à ma venue en France.
Heureusement que l’un de mes proches avait tout géré avec elle, parce que sinon je n’aurais pas bougé d’un poil, terrée dans mon hébergement provisoire, froid oblige.
Trop frigorifiée, trop fatiguée, trop busy, trop inadaptée, trop déboussolée, trop tout quoi…
Alors que répondre, par dessus le marché, à celles et ceux qui m’envoyaient soudain, depuis l’Inde, des messages de reproches ?
Où es-tu ? Que fais-tu ? Quand reviens-tu ?
Le pire, c’est que je recevais les mêmes messages venant de France…
Des gens indispensables, il y en a plein les cimetières, soudain cette phrase tournait en boucle dans ma tête.
En Inde donc, quelqu’une qui me voulait du bien ; toujours le même refrain, me signalait agressivement que le jardin souffrait en mon absence et suggérait même de m’envoyer des photos !
Ah, ces personnes pleines de bons conseils pour les autres et qui ne se les appliquent jamais à elle-même, on en a pléthore à Auroville.
De France aussi, donc, tombaient les mêmes reproches de ne pas avoir signalé ma venue auprès des connaissances.
J’étais abasourdie de recevoir de tels messages alors que je tentais déjà l’impossible pour nous réunir en famille, mes kids et moi.
Certains d’entre eux, je ne les avais pas revus depuis plusieurs années, sans parler de mes petits-enfants, alors excusez du peu, mais dans la priorité…
Alors j’ai endossé ma cape de folle estampillée PUY DU FOU en lettres capitales dans le dos, pour voler attraper le bus, puis le métro, puis le train…
Bien à vous,
Isabelle