« Ma panoplie d’agent de renseignement »
22/10/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Quand je pars faire des photos, généralement le matin de bonne heure, c’est toujours accompagnée de ma panoplie d’agent de renseignement, préparée la veille.
Je ne fais pas dans la photo artistique pour le coup, mais plutôt dans la photo documentaire à des fins bien précises.
Donc lorsque je prépare mon sac, le soir, la première chose que je vérifie, c’est que la batterie de mon téléphone soit complètement chargée.
Ensuite, la veille encore, j’ai préparé un pot de tisane ou thé qui est prêt à transvaser dans ma gourde.
Je passe à chaque fois plusieurs heures à faire ces reportages photos, et généralement je pars le ventre vide par manque de temps, boire est indispensable.
Ensuite, j’ai toujours un mini imperméable au cas où la pluie s’invite par surprise, c’est du vécu…
Maintenant, passons à mes outils de travail, qui, outre mon téléphone, sont indispensables.
D’abord, j’ai un petit stock de crayons de couleur bicolores, pour numéroter mes clichés.
Par exemple, pour prendre en photo des dizaines d’arbres abattus à la tronçonneuse, je numérote un par un, au fur et à mesure, les troncs sciés.
Cela me permet de travailler efficacement en évitant d’en oublier ou de faire des doublons.
Ensuite, je pars toujours accompagnée d’un journal indien de la veille.
Pourquoi de la veille me direz-vous ?
Simplement parce que le matin, entre 6:00 et 7:00, il m’est impossible de trouver un journal du jour disponible.
Mais bon, entre la veille au soir et le lendemain matin quand je réalise mes clichés, rien n’a changé sur le terrain.
Voilà, c’est donc pour cela que je fais minutieusement tous ces préparatifs.
Je couvre plusieurs fois par semaine certains chantiers en cours pour prendre des clichés accompagnés d’un journal comme preuve de la date des travaux effectués.
Malgré la discrétion et la méthode avec laquelle j’opère pour ces reportages photos, récemment, une personne arrivée après moi sur les lieux m’a prise à partie.
Entendant l’arrivée d’une moto dans mon dos, sur le terrain désert où je prenais des clichés, j’ai choisi de garder mon calme et de ne pas me retourner.
Une fois que j’ai eu fini de photographier, au moment de partir, j’ai soudain aperçu un homme qui courait vers moi, téléphone pointé à hauteur de visage, effet flippant garanti…
Sans me démonter, je lui demandé d’arrêter immédiatement car il n’avait pas mon autorisation pour me filmer.
Ce dont à quoi il me répondit bêtement que… moi non plus !
Je retorquais qu’il n’apparaissait aucunement sur mes photos et lui montrais le dernier cliché à sa demande.
Comme à mon tour je lui demandais de faire la même chose, même sans rien voir car à contre-jour, j’exigeais que le dernier cliché soit effacé devant moi.
Ceci fait, je tournais les talons quelque peu déstabilisée quand même par tant d’agressivité, mais bien déterminée à poursuivre mon action.
Bien à vous,
Isabelle