« L’herbe fraîchement coupée »
28/07/2023 Bonjour à toutes et à tous,
L’herbe fraîchement coupée a un parfum inimitable que j’adore.
D’ailleurs, cette odeur n’a pas de frontières, je la retrouve en Inde exactement identique à celle que je humais en France.
C’est mon petit jardin devant la maison qui doit bien apprécier aussi.
Figurez vous que ce matin-là, j’étais en train de ramasser – ce ne sont pas des citrons ! il avait dit Monsieur Grincheux – des agrumes, sur l’arbre qui menaçait de casser sous le poids.
Les grass cutters avaient démarré leur travail depuis un petit moment, quand j’ai vu foncer un des voisins, toujours le même, dans leur direction.
Je l’entendis soudain donner des directives bien précises aux ouvriers.
Vous coupez tout ! ça avait le mérite d’être clair comme consigne.
À l’un des travailleurs qui répétait la phrase avec un air étonné, quand même, il réitéra l’ordre, vous coupez tout !
Sans doute, trouva t-il très jouissif de rajouter, à deux pas de moi, que si des femmes faisaient objection, il ne fallait pas les écouter, no comment…
Une fois qu’il eût tourné les talons, mieux valait éviter un nouveau clash, je me dirigeais vers l’ouvrier qui œuvrait dans le coin.
Nous nous connaissions déjà mutuellement pour avoir collaboré professionnellement à un autre endroit.
Je lui montrais mes petits bâtons plantés en terre un à un et avec amour pour protéger mon micro jardin des attaques, et il acquiesça dans un sourire.
Vous savez, dans la forêt tropicale faut savoir se protéger des chiens, chats, mangoustes, sangliers et autres quadrupèdes ou bipèdes à plumes comme à poils…
Ceci dit, j’enfourchais mon vélo, partant travailler l’esprit presque tranquille.
Cependant, je confiais, par la pensée, mes plantations à quelqu’une pour qu’elle en prenne soin durant mon absence.
De retour, je constatais avec surprise et bonheur que toutes mes plantations avaient été soigneusement épargnées.
L’employé avait même laissé la végétation au-delà de la limite géographique marquée par mes petits bouts de bois.
Je me réjouissais avec mes plantes qu’il en fut ainsi, parce que je ne vous dis pas quel sale moment de frayeur elle avaient du vivre, vu le carnage environnant…
Bien à vous,
Isabelle