« L’herbe est plus verte »
05/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,
C’est bien connu que l’herbe est plus verte ailleurs, et j’en ai eu la preuve par l’image en pédalant du côté du Matrimandir.
Justement, c’est précisément de cette direction qu’arrivait un troupeau de vaches, au petit trot s’il vous plaît, pourchassées par un agité qui braillait tous bras levés.
J’avoue que je le suis arrêtée pour photographier et filmer, voyant tout ce petit monde soudain venir à moi !
J’avoue même que je leur ai glissé des petits mots d’encouragement à l’oreille quand elles passaient à ma hauteur.
Salut les filles, j’espère que vous avez bien profité… elle est grasse et verte l’herbe là-bas, hein… surtout ne vous gênez pas… revenez brouter la nuit en toute discrétion…
Que voulez-vous, j’ai toujours eu un faible pour les vaches ; mes paysans d’ancêtres sans doute, mais également tous les animaux, les végétaux, les minéraux.
J’aime enfin plus globalement tout ce qui peuple la terre ; excepté l’humain, et qu’on appelle Nature.
Donc j’ai eu mon petit moment de jubilation à moi toute seule, perchée sur mon vélo, partageant avec gratitude le bonheur de toutes ces veaux, vaches, et autres taurillons.
Quand le petit bonhomme monté sur pile est arrivé lui aussi à ma hauteur, évidemment qu’il s’est plaint.
Comprenez, elles viennent des villages manger l’herbe verte du Matrimandir…
Alors je me suis fait un malin plaisir à lui répondre, en anglais of course, vu que le sien était très rudimentaire, facile pour moi.
Que voulez-vous, mon brave monsieur, oui, ce sont des vaches, donc… elles mangent de l’herbe !
Mais c’est le Matrimandir, il y a des travailleurs qui s’occupent de l’herbe là-bas…
C’est sûr que là-bas c’est arrosé du matin au soir – avec de l’eau potable, mais je ne l’ai pas dit – elles ont du aimer les vaches, c’est tellement sec de partout depuis des mois !
Elles sont entrées comme ça, toutes ensemble…
Ben oui, mais y’a plus de clôture à cause des travaux faits par les camions et les JCB sur la colline, là-bas..
Il faut qu’elles retournent dans les villages là-bas…
Vous savez, les vaches ce sont aussi des créations de dieu, comme les humains, alors il ne faut pas leur manquer de respect.
Il agite son bâton en l’air, comme ça, pour les faire se hâter, tandis que d’autres s’engouffrent dans l’espace jaune, je peux pas dire vert, entourant Town Hall.
D’ailleurs, Monsieur, je pense qu’elles sont très intelligentes ces vaches, parce que tous les jours elles doivent s’organiser pour trouver de quoi se nourrir, avec leurs petits.
Un grand moment de solitude… mes propos commencent à l’embrouiller, je gagne des points face au petit être pétri de certitudes.
Ben oui, les vaches, elles ne vont pas remplir leur panier de provisions au supermarché pour manger.
Je finis ma tirade en lui disant qu’on se doit de respecter tout ce qui habite sur terre, rien que ça !
En éternelle optimiste, je reste convaincue qu’on pourrait faire notre part de bonne action juste en saupoudrant le quotidien d’un peu de conscience…
Bien à vous,
Isabelle