« L’expression de mes suffrages les meilleurs »
30/04/2017 Bonjour à toutes et à tous,
Bon, j’ai eu beau lire et relire ma page d’écriture, sonder ma conscience, faire fi de mes sentiments et de mes croyances, je ne retirerai rien de ce que j’ai écrit hier !
Juste une dernière mise au point, et vous ne m’entendrez plus parler d’élections, allez, sauf si, au hasard, l’une ou l’autre des candidat-e-s venait à mourir, no comment…
Sera donc élu-e au second tour, la ou le candidat-e ayant obtenu la majorité des suffrages EXPRIMES.
Comme nous le rappelle le site VIE PUBLIQUE un bulletin blanc ou nul n’est pas comptabilisé dans les suffrages exprimés, les votes blancs sont comptabilisés séparément des nuls, les abstentions étant comptabilisées comme suffrages non exprimés.
Mais au final, en terme de législation électorale, voter blanc = voter nul = abstention, donc aucune de ces formules ne viendra influencer les résultats.
Et pour les nul-le-s en math, une dernière petite démonstration : Prenez deux récipients à remplir. Chacun a le choix de remplir celui qu’il veut, ou de n’en remplir aucun. Les personnes qui ont choisi de n’en remplir aucun, ont-elles contribué au remplissage de l’un des deux ? Non.
Bref, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes suffrages les meilleurs blablabla…
Bon, pour me changer les idées, ce matin au réveil, j’ai plongé direct dans le super bouquin offert par M. la veille, Le châle de cachemire (The Kashmir Shawl) de Rosie Thomas, et ai dévoré les 200 premières pages d’une traite…
Ouf, ça allait mieux après m’être aérée les neurones une paire d’heures au Cachemire !
Ensuite, suis retournée glaner quelques infos moins culpabilisantes que celles qu’on voudrait nous faire ingérer en pareille situation, merci pour votre excellent papier, Olivier Tonneau.
Et faisant d’autres recherches, je suis tombée sur un étonnant docu d’Arte, Instantané d’histoire, quand les photos d’anonymes racontent l’histoire…
Stanislas Antonowicz – Un Frenchy aux Indes : En 1930, des revendications indépendantistes se font entendre en Inde. Stanislas Antonowicz, représentant de Michelin dans le pays, prend des centaines de clichés qui témoignent d’une époque et d’un regard : celui d’un expatrié européen assistant au déclin inexorable de l’Empire colonial britannique.
Et cela m’a replongée… en plein contexte de mon livre du matin, décidément !
Dans l’après-midi, j’ai fini par sortir un moment au soleil – ça se réchauffe pas bien dans les maisons, hein E. – et faire un tour jusqu’à mon épicerie préférée.
Sur le comptoir, la pub m’a fait un gros clin d’oeil « Veggie et délicieuse, c’est la vie que je veux », tu m’étonnes !
Avec Macron, le TAFTA on l’a en pleine poire, adieu le local et bio… que je me suis pensé en sortant de La Vie Claire 🙁
Mais si je suis allée flâner un peu dans les archives d’Arte, pour en revenir à quelque chose de plus réjouissant, c’est parce qu’une âme bienveillante m’avait envoyé justement un peu plus tôt, un autre docu…
Quel étonnement de découvrir le Paris des Années folles, celui de l’entre-deux guerres, avec des moeurs très… relâchées, dirait-on aujourd’hui, et aussi tant de points communs avec notre actualité !
Précision : documentaire à mettre entre toutes les mains en âge de voter, pour paraphraser Arte.
Et ben justement, sur les films d’archives, elles étaient aussi là les parisiennes, à manifester pour obtenir le droit de vote des femmes, droit qu’elles n’obtiendront qu’en 1944, je vous le rappelle !
D’un coup, me sont revenus les propos de B. la semaine dernière, qui voulait aller voter dès les premières heures dans son village.
Et pour la première fois, quelle détermination…
« Ben oui, faut pas oublier que des femmes se sont battues pour qu’on ait le droit de voter aussi, alors c’est important, par respect pour elles ! »
Respect.
Rien que pour ça que je me rendrai aux urnes le dimanche 07 Mai.
Pour lutter féministe, il faut lutter russe.
Conclusion humoristique, dénichée sur le Net 😉
Bien à vous,
Isabelle