« Les unes et les autres partent »
16/05/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Les unes et les autres partent, c’est le grand ballet à Auroville.
Il y a certes celles et ceux qui n’auront pu en rien repousser leur départ, fatal, celui-ci.
Pour d’autres, ça sonne un peu comme la fin d’une aventure prometteuse mais pour laquelle certaines personnes n’étaient pas prêtes.
Oui, l’énergie d’Auroville est puissante et exigeante, c’est à chaque individu de s’adapter, et non pas le contraire.
J’apprends, étonnée, qu’une personne, oeuvrant ici dans une discipline scientifique alternative, forte de son expérience d’ingénieur nucléaire, va partir travailler sur des plateformes pétrolières.
Une autre famille quitte également Auroville, faute d’avoir pu trouver à se loger, à travailler, à se nourrir, à s’intégrer, à se faire entendre… bref, faute d’avoir pu.
Que répondre au chapelet de désagréments rencontrés et déballés à chaque fois pour justifier le départ ?
Oui il est très difficile de se loger, et oui beaucoup de logements sont insalubres, oui il y a des inégalités, oui il y a des injustices, oui oui oui.
Mais surtout, il semblerait qu’Auroville ne correspondait pas à leurs rêves.
Poser ses valises dans un lieu idéalisé comme étant le remède et la solution à tout, c’est plutôt baigner dans la naïveté.
Car non, ici, pas plus qu’ailleurs l’argent n’apporte le bonheur, le matérialisme ne nourrit l’esprit.
Juste que participer à l’expérience d’Auroville c’est apporter sa pierre à l’édifice, concrètement, sans détour, sans concession.
On lâche ses exigences, on lâche ses habitudes, on lâche ses envies, on lâche ses besoins, on lâche ses passions, on lâche son confort, on lâche…
Pas facile de tout lâcher et de ne se reposer que sur la confiance d’une personne qui a déjà, Elle, de surcroît, vécu l’expérience de quitter son enveloppe corporelle.
Mais quand l’alignement est là, aucun doute, aucune inquiétude, aucune tristesse, aucun manque.
Je suis, humblement et au service.
Bien à vous,
Isabelle
