« Les russes comme les italiens »
29/07/2023 Bonjour à toutes et à tous,
J’ai constaté un phénomène étrange, qui touche les russes comme les italiens.
À chaque fois qu’ils appellent le pays, on a l’impression que la distance leur joue des tours.
Ils se croient obligés de hurler dans leur téléphone, comme pour mieux se faire entendre à l’autre bout du monde.
Cela fait que toute la communauté profite en direct d’une conversation tonitruante et incompréhensible.
Ajoutez à la précédente remarque que l’appel peut durer longtemps, voire très longtemps.
On se raconte ça d’ailleurs, entre personnes de passage dans la communauté.
Ah oui l’italien, ses appels téléphoniques, c’était quelque chose…
Ben rien n’a changé, je te rassure !
On va dire que c’est aussi ce qui fait le charme d‘Auroville, cette cacophonie ambiante.
Ici, la langue de Shakespeare reste celle pratiquée par tout le monde pour communiquer de façon fluide.
Mais il arrive très souvent que des mots de notre langue maternelle se mêlent à la conversation anglaise.
Ainsi, comme cela on retient des expressions ou des mots de tamoul, d’hindi, de sanskrit – plutôt dans les mantras – d’italien, d’espagnol… liste non exhaustive.
A mon arrivée à Auroville, c’était aussi quelque chose qui m’avait impressionnée, ce mélange de nationalités.
Maintenant, il est très rare que je demande à une personne de quel pays elle est originaire, puisque la diversité fait norme.
À cause de l’accent dans la langue anglaise, on peut aussi jouer à deviner si la personne ne serait pas d’origine plutôt US que UK, australienne qu’irlandaise…
Bon, j’ai bien rigolé l’autre jour en constatant que l’anglais qu’il m’est le plus facile de comprendre et de reconnaître, c’est l’anglais indien, pardi !
Alors avec bientôt 1,5 milliard d’indiennes et indiens qui m’entourent, je suis sauvée.
Bien à vous,
Isabelle