« Les nostalgiques du bon vieux temps »
04/09/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Alors une dernière mise au point pour les nostalgiques du bon vieux temps, avant qu’ils la ramènent avec hymne national et drapeau tricolore.
D’abord, aucun·e des défenseurs ou défenseuses de cette tenue vestimentaire n’a jamais porté l’uniforme en France du temps de sa scolarité, quoiqu’il ou elle en dise.
Pour la bonne et simple raison qu’aucun·e de ces réacs n’était encore né·e lorsqu’il était d’usage d’en porter un à l’école, quelques siècles plus tôt.
Tout au plus, comme pour moi, à l’école publique, de la maternelle à la primaire, le port d’une blouse par dessus nos vêtements était obligatoire.
Il n’y avait aucune forme ni aucune couleur imposées, mais nous la portions toutes et tous, filles et garçons.
Voilà ce qui aurait pu gommer des différences vestimentaires simplement et sans aucune forme de discrimination.
Un rappel, il y a encore peu et ça touche sûrement encore beaucoup d’anciens enfants, les petits, garçons et filles, étaient tous vêtus d’une longue robe jusqu’à leur sixième année, environ.
Quant au prétexte de renforcer la cohésion entre élèves, dîtes-moi que celles et ceux qui ont pondu cette ânerie n’ont pas d’enfants, et n’ont donc jamais expérimenté l’école pour ces derniers !
On se croirait dans un scénario de séminaire de cohésion de bas de gamme recyclé…
La dernière perle, et non la moindre ; je vous ai gardé le meilleur pour la fin, paraît-il que l’uniforme est une solution pour limiter le harcèlement scolaire.
Vous voulez que je vous dise, j’ai eu la joie d’élever des enfants tous aussi différents et atypiques les uns que les autres.
Fort heureusement que c’est du passé !
Parce que c’est déjà tellement compliqué d’être mère que je n’aurais pas aimé être confrontée à cette énième bouffonnerie de l’éducation nationale.
Il était de ma responsabilité de mère de rappeler à l’un des miens, rapportant un jour s’être moqué d’un élève avec d’autres, ce que cela peut déclencher comme réaction de vengeance chez la victime.
Quelques années plus tôt s’était déroulé le massacre de Columbine, je n’eus pas besoin d’en dire plus.
Tous les parents savent de quoi je parle et ont leur part de responsabilité dans l’éducation de leurs enfants.
Ce n’est pas la peine de tout miser sur l’école et attendre d’elle ce qui n’est pas que de son ressort.
Les familles, ce devrait le lieu où naissent les sentiments mutuels de respect, de sécurité, de partage et de tolérance.
D’accord, il n’existe pas de normes, pas de contrôles et pas d’obligations en la matière, il y a seulement des enfants à protéger, à respecter et à aimer.
Bien à vous,
Isabelle