Petite chronique « Les engagés indiens de la Guadeloupe…

« Les engagés indiens de la Guadeloupe »

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16/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,

Les engagés indiens de la Guadeloupe - Crédit photo izart.fr
Les engagés indiens de la Guadeloupe – Crédit photo izart.fr

Au hasard de mes lectures, j’ai découvert l’histoire des engagés indiens de la Guadeloupe, événement dont j’ignorais tout.

Le 24 Décembre 1854 accoste l’Aurélie à la Darse de la ville portuaire de Pointe-à-Pitre.

A son bord, 320 passagers venant d’Inde débarquent sur l’île, rêvant du nouvel eldorado qu’on leur a promis.

Toutes ces personnes ont signé un contrat de travail de 5 ans, avec la promesse de revenir au pays une fois le contrat terminé.

En effet, l’abolition de l’esclavage en 1848 annonce également la fin de la main d’oeuvre dans les champs de canne à sucre.

Aussi le gouvernement anglais trouve un accord avec le gouvernement français qui cherchait des journaliers « dociles » pour remplacer les anciens esclaves.

Le premier bateau sera suivi de nombreux autres, arrivant tous des 5 grands comptoirs français en Inde, Chandernagor, Yanaon, Karikal, Mahé et Pondichéry.

Ainsi, plus de 40000 indiennes et indiens débarqueront en Guadeloupe entre 1854 et 1889.

Une escale à La Réunion explique la présence sur l’île de nombreuses personnes d’origine indienne, leurs ancêtres ayant débarqué ici avant d’atteindre la Guadeloupe.

Après deux difficiles mois de navigation en mer, passant par Gibraltar, ils arrivent à Pointe-à-Pitre.

Ces futurs travailleurs emportent avec eux peu de choses, mais de leurs traditions, ce sont essentiellement des graines et des épices qui feront partie du voyage.

Malheureusement, la promesse de retour au pays ne fut jamais tenue par les planteurs et le gouvernement.

Alors certaines personnes attendirent désespérément au bord de la mer le bateau qui les ramènerait en Inde, campant pour certaines sur la plage jusqu’à leur mort.

C’est ainsi qu’on explique la présence d’un curieux cimetière où ont été enterrées des personnes adeptes de l’hindouhisme.

En effet, il fut interdit à leurs familles de procéder à une crémation comme dans leur tradition.

Mais étant apparentés à des païens car non chrétiens, ils durent se résigner à enterrer leurs mort dans un espace spécifiquement dédié, en bord de mer.

Il n’empêche que la population d’origine indienne, deuxième composante ethnique de l’archipel de Guadeloupe, a érigé quelques 400 lieux de culte hindou en Guadeloupe. 

Et aux traditions guadeloupéennes se sont mêlées au fil du temps celles apportées par la population indienne, mais pas que, vive le métissage !

Bien à vous,

Isabelle 

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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