« Les emmerdements arrivent »
08/09/2021 Bonjour à toutes et à tous,
Les emmerdements arrivent avec les touristes alors que la guesthouse affiche complet.
Ça y est, la machine tourne donc à plein régime, les pannes commencent et mon linge baigne dans un fond de cuve…
Et moi, ce matin devant la machine à laver qui avait effectué le programme complet sans même tourner, je maugrée.
Avec les fils d’étendage encombrés de saris et de jupons tout aussi colorés, ça laisse présager peu d’espace pour étendre mes vêtements de travail.
Je devine que tous les leggings accrochés doivent appartenir à la petite fille qui sautille devant chez moi et dont les chaussures font pouic pouic.
C’est vrai j’avais oublié ça depuis l’aéroport où j’avais découvert l’existence de ces horreurs de baskets.
Remarquez ça peut être une bonne méthode pour ne pas perdre son enfant.
Mais imaginez des dizaines d’enfants courant avec ces mêmes chaussures couinantes, horreur !
Cela faisait également deux jours que notre internet a complètement disparu du circuit.
Ça n’affiche même pas wifi non connectée car le réseau n’apparaît carrément plus sur le téléphone.
Bon, deux jours auparavant, animant mon workshop, j’avais déjà eu une désagréable surprise.
En effet, je réalisais soudain que des compositions florales exposées à l’extérieur du studio, sur une table, avaient disparu du jour à l’autre.
C. me confia qu’à Pondy il existe un marché de l’art parallèle très florissant, bien alimenté par les offres, et par les demandes également.
Le bâtiment où je travaille est certes protégé par des caméras de surveillance.
Mais elles ne fonctionnent que la nuit et l’endroit, très isolé, est vraiment caché des regards et loin de toute activité humaine.
À ce propos, C. me demanda si je ne craignais pas trop d’être parfois seule au studio dans la journée.
Cela me rappela les confidences de mon défunt collègue.
En effet, il m’apprit un jour que lorsqu’il travaillait seul au studio il se fermait à l’intérieur…
Bref la semaine démarrait très fort.
Car à cela, s’ajouta ma mésaventure de la veille, décidément les emmerdements arrivent… et continuent !
J’avais en effet posé mon e-cycle au garage pour la révision du mois, en rentrant du travail à 2:00.
Vers 17:45, partant à la répétition du Om Choir, je réalisais soudain que je n’avais pas récupéré mon deux roues !
Et que personne non plus ne m’avait envoyé de message pour m’inviter à passer le récupérer.
Là-bas, un employé encore sur place m’indiqua que la révision n’avait pas pu être effectuée, ils avaient eu trop de travail…
Et que tous les vélos de remplacement étaient à présent verrouillés.
Ce fut donc au pas de course que je me rendis au Matrimandir.
Ayant pris la peine de vérifier ma lampe torche avant de la glisser dans mon sac, évidemment au retour, dans la nuit noire… elle ne fonctionnait plus !
Par chance, une moto qui transportait de jeunes femmes dont ma petite voisine s’arrêta à mon niveau.
M’ayant reconnue, elle décida de finir le chemin avec moi jusqu’à la guestouse, sympa !
Levée depuis 6:00, j’allais enfin me mettre à mon yoga matinal avant d’envisager sérieusement de prendre mon petit déjeuner.
Il était 10:00, pas de nouvelles de mon vélo et mon linge était toujours coincé dans la machine.
Mais mes toilettes avaient été équipées d’une douchette flambant neuf, fini les bains de pieds quand tu te lèves au radar en pleine nuit…
Bien à vous,
Isabelle
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