« Les déménagements se suivent »
15/07/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Les déménagements se suivent mais ne se ressemblent pas.
J’avais bien prévenu M. et E.
–« Je vous accompagne mais je ne porte rien ».
Je sortais d’une consultation chez l’ostéo, alors j’avais bien l’intention d’en garder le bénéfice quelques semaines 🙂
Le dernier déménagement que j’avais fait, c’était Marseille-Lyon dans la nuit et sous la pluie…
Aujourd’hui c’est SaintÈ sous de meilleures auspices, en plein jour et sous le soleil !
-« Non, mais t’inquiète, on a emmené le plus gros lors du premier voyage, il reste trois fois rien . »
C’est à dire un frigo, une télé, deux poubelles, un carton de verres, un sac de bouffe, des enceintes, etc, etc…
Le programme selon M. se résume à déposer quelques affaires, puis nous offrir le restaurant, ensuite charger la voiture et repartir.
Dans le texte c’est toujours facile et rapide, en réalité il y a souvent des bémols…
La première opération a donc été de porter une partie du matériel chez des copains, en voiture bien sûr.
Même si c’est plus long qu’à pied, c’est moins pénible.
Parce que la ville de Saint Etienne, c’est bosse à droite et bosse à gauche, bref on ne fait que monter et descendre.
Après un plat du jour en terrasse à l’ombre des platanes, retour à l’appartement.
Mais malheureusement tout ne circule pas dans les rues comme dans les prévisions.
Et lorsqu’on arrive pour l’état des lieux avec 10 mn de retard, il n’y a plus personne pour nous attendre…
« – Qu’à cela ne tienne, je vais les appeler pour avertir de mon retard ».
Raté, il a oublié son téléphone portable.
A Lyon.
Le temps de charger la voiture et de trouver une solution, un nouveau rendez-vous est fixé à 16:00 avec l’agence immobilière.
Le coffre qui ne ferme pas vu la longueur du frigo sera immobilisé par une lanière de moquette.
En l’absence de sangle, il faut bien savoir improviser.
Pour le coup, nous avons presque du temps devant nous.
Mais ce n’est pas du goût de E. à qui on a promis que ça prendrait trois fois rien de temps justement 🙁
Surtout qu’un autre appartement se libère non loin de là.
Et que la régie propose en outre d’y jeter un oeil pour une autre connaissance.
Mais cette fois c’est la bonne, les clefs sont enfin restituées.
Adieu Rue Royet 2011-2014, adieu SaintE.
Direction Lyon sous les bouchons, et oui, 17:30 c’est certes pas l’idéal pour prendre la route…
Lorsque nous effectuons un premier arrêt pour déposer E, il n’est pas loin de 19:00.
Et M. en profite pour rattacher le coffre avec une vrai sangle après avoir déposé quelques cartons.
Mais le plus dur de la journée est derrière nous.
Maintenant, il reste une petite demi-heure à rouler peinard… et encore décharger la voiture 🙁
Mais sur le colimaçon accédant à l’autoroute la circulation est complètement bloquée.
Je fais alors remarquer à M. que si quelque chose venait à tomber du coffre, ça voudrait en immobiliser du monde derrière !
Ben oui, il n’y a qu’une voie perchée dans l’air, et pare-choc contre pare-choc, ça fait peu d’espace vital entre chaque véhicule.
Même si je remarque que quelques plantes arrivent à fleurir dans ce no man’s land…
Mais cette fois, c’est la bonne, nous nous sommes enfin insérés sous le tunnel de Fourvière.
« – PUTAIIIIIIIN !!!!! »
Oui, je me rappelle bien avoir crié ça quand j’ai entendu un drôle de bruit et vu des bouts de carton qui volaient, dans le rétro…
« – ON A PERDU UN CARTON… »
Bon, celle-là, elle manquait à mon palmarès 🙁
Voiture en warning sous le tunnel saturé, je remonte la voie en jupette et jolies sandalettes sur le bas-côté noir de gras.
A la recherche d’un éventuel résidu de carton…
Oh, vous savez, j’ai pas besoin de voir des films d’horreur pour me procurer des sensations fortes 🙁
Et ben à pied, je vous jure que c’est long et flippant toutes ces voitures qui vous arrivent dessus à pleine vitesse.
Ça c’était avant que la voie ne soit enfin bloquée à la circulation par la sécurité du tunnel.
Ah, ça y est, j’aperçois au loin trace de ce que nous avons perdu, je ne pensais pas que c’était si loin…
Ou du moins ce qu’il en reste : un torchon rouge et un torchon gris.
De plus, le carton de verres a volé en éclats, crissant à présent sous les pneus des voitures.
Mission accomplie, je ne tente même pas de récupérer les tissus…
Une seule envie m’envahit tout à coup, l’urgence de me mettre en sécurité dans la voiture !
J’avais pas voulu vérifier si tout était bien calé dans le coffre, après avoir déposé E.
Faut faire confiance, me suis-je même convaincue…
J’aurai du.
Paraîtrait même que j’ai porté la poisse en parlant de ça.
Bien à vous,
Isabelle