« Les chaussures devant la porte »
20/09/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Comme il est de coutume en Inde, on laisse toujours ses chaussures devant la porte, que ce soit des magasins, des temples, des bureaux ou des maisons.
Maintenant, l’inconvénient, c’est que, concernant ton habitat, tu ne peux pas faire semblant de ne pas être chez toi quand tes chaussures trônent devant la porte !
Alors comme je n’attends personne, sauf très rare visite et toujours annoncée, j’ai décidé que mes chaussures resteraient toujours à l’intérieur.
Je n’offense aucune divinité puisque je ne marche sur la tête de personne, ces chaussures d’extérieur restant rangées derrière la porte d’entrée.
Et oui, j’ai une autre paire recyclée, réservée pour l’intérieur de la maison, car non, je ne ramène quand même pas la saleté de l’extérieur, c’est déjà bien compliqué à nettoyer sans ça.
Si j’ai une visite inopinée, c’est déjà arrivé dans le temps, je peux toujours de choisir de répondre ou non.
Autre avantage, à mes yeux, ça évite que toute la communauté, en passant, sache si je suis chez moi ou pas.
Ben oui, rappelez-vous, la dernière fois y’a quelqu’un qui a cru apercevoir un de proches et m’a interrogée au sujet de sa présence, on croit rêver.
Même que je ne comprenais rien au début, tellement que c’était improbable ce genre de question aussi saugrenue que malvenue…
Alors voilà, RGA, Radio Gossip Auroville, telle que je l’ai baptisée, aura moins d’informations me concernant, dommage pour les nombreuses auditrices et auditeurs en quête de ragots.
Ah oui, je ne vous ai pas non plus raconté qu’il y a peu, j’ai été interviewée par deux fois dans le cadre de mon travail.
Ma réponse est simple : premièrement, informe ton indicateur ou indicatrice que ses sources sont erronées.
Et deuxièmement, je ne parlerai au nom de personne, va poser tes questions ; ou allez poser, c’est selon, tes questions toi-même à intéressé·e.
Je vous dis pas comme ça fait du bien de ne pas rentrer dans le cercle des membres comploteurs, rumineurs, cancaneurs, médiseurs et autres colporteurs de malheur.
Ça va, je les laisse repartir avec leurs boulets, moi j’ai mes chaussures à rentrer.
Bien à vous,
Isabelle