« Les bêtes attirent les bêtes »
09/02/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Quand j’ai lu qu’il y avait un gros sanglier dans notre communauté, à 19:30, j’ai eu confirmation de l’idée que les bêtes attirent les bêtes.
Surtout que la veille nous avions eu une réunion de quartier et qu’il n’y avait eu que des histoires de bêtes à l’ordre du jour.
D’abord, c’étaient les vaches qui s’invitaient à dévorer les feuilles de papayer et d’hibiscus sans retenue.
Mais ça ne dérangeait pas trop une des résidentes qui les regardait brouter la pelouse sous sa fenêtre.
J’étais du même avis, observant l’une d’elles en pleine dégustation de ce qui reste du bananier de ma voisine, quand cette dernière a poussé un grand cri pour effrayer la bête.
Un grand cri de bête, oui c’est ça.
Ensuite il était écrit texto dans un email à destination de l’ordre du jour que « the dogs from the other community are baking every night« .
Ce qui a eu le mérite de bien faire rire tout le monde lors du meeting.
Alors on attendait avec joie les croissants au petit matin, puisque les chiens cuisinaient toutes les nuits au lieu d’aboyer…
Petite satisfaction personnelle pour moi qui ne maîtrise pas encore vraiment l’anglais, celle-là je ne l’aurais pas faite quand même !
Bon, paraît-il que le sanglier, énorme même, avait même fait irruption devant la porte de ma voisine.
Tout ce que j’ai à déclarer, c’est que déjà la veille, j’avais bien entendu bouger les feuilles, mais il n’y avait eu aucun dégât à déplorer le matin venu.
Quand ça c’est reproduit le jour suivant, donc, en vidant mon seau d’eau de recyclage sur les plantes, j’ai bien entendu quelque chose qui s’enfuyait.
Mais entre nous, si c’était le fait d’un gros sanglier, excusez du peu, il aurait fait tout comme ses congénères, remué la terre et laissé d’énormes trous après son passage.
Ben y’avait rien en fait, alors…
Par contre, un sanglier est entré la semaine dernière, en plein jour, dans un des villages voisins, et il s’est attaqué à une femme.
La pauvre a été transférée d’urgence à l’hôpital pour soigner les morsures.
Que voulez-vous, de partout autour, depuis plus de deux ans maintenant, les tronçonneuses et les JCB détruisent complètement l’habitat naturel de ce gros gibier, hôte des forêts tropicales.
Alors celui-ci, acculé de plus en plus dans ses retranchements, recule jusqu’à atteindre les villages puisqu’il est massivement expulsé de la green belt où il évoluait en paix.
Voire il s’aventure également à l’intérieur de la ville, complètement perdu sans ses repères habituels pour se nourrir et protéger ses petits.
Bon, de toutes façons, ne nous leurrons pas, la nature fera payer tôt ou tard à l’humain toutes les nuisances qu’il a commises à son encontre, ce n’est qu’une question de temps.
Bien à vous,
Isabelle
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