« Les amis de mes amis »
10/05/2013 Bonjour à toutes et à tous,
La lecture de mes Petites chroniques alimente deux catégories de commentaires : ceux qui se font en ON, la version officielle, directement en ligne, et ceux en version OFF, de bouche à oreille ou mail by mail.
Ben oui, il y a l’envers du décor, celui que vous ne pourrez jamais lire ou entendre.
C’est à dire les commentaires à chaud de celles et ceux qui ne veulent pas « passer à l’antenne ».
Hier donc, alors que je songeais à remplir le frigo en vue d’une invasion imminente, j’ai échangé justement avec M. au sujet de ces ballets incessants qui se font à la maison, surtout en cette période de ponts.
Et elle me suggérait de raconter comment chez elle aussi se font ces va et vient, et comment, des fois, nous vient la larme à l’oeil de les voir (déjà) repartir ces chers enfants ^^
Alors, premier indice pour nous prévenir de leur arrivée c’est : « Coucou c’est nous! ».
Oui, parce qu’en général, ils arrivent par paire.
Et que l’action précède l’information ou du moins est simultanée, donc vous n’avez pas été prévenu, c’est normal.
Ou alors c’est une erreur de calendrier.
De leur part.
Existe aussi la version « Mais si tu sais je te l’ai dit l’autre jour mais tu étais en train de parler à Machin-truc-bidule ET bien sûr, tu ne m’as pas écouté… ».
Sauf que cette réponse multipliée par le nombre d’enfants ça fait plutôt penser à Alzheimer et que j’ai pas encore été diagnostiquée positive 🙁
Donc quand il se passe la même chose chez les autres, c’est… rassurant.
Sauf que oui, après leur passage, il y a des signes évidents de leur passage justement :
Le coffre à linge est plein déborde.
Il y a des cheveux sur le plancher qui ne font partie de la panoplie maison.
Pot de mayo vide remis au frais en supp.
Une voiture dont le propriétaire est en vacances, garée devant, pour la porter à l’expertise.
Avec option « Je rentre en car » une fois déposée au garage.
Le frigo est vide pour cause de jour férié : « Te tracasse pas, on va manger un truc vite fait ».
Sauf que c’est pas dans mes habitudes de manger des pâtes à rien accompagnées d’une boîte de sardines.
A l’huile.
Hier matin, je voulais d’ailleurs manger une crêpe de la veille.
Elle avait disparu.
A croire qu’il y en a qui se lèvent la nuit.
Si si, pour manger.
Bref, ça c’était une version classique du Off.
Une autre tout aussi courante, c’est la famille élargie :
« Tiens, ça me fait penser qu’hier, ma soeur a proposé d’inviter nos parents au restaurant en famille. Sauf que c’est encore moi qui vais raquer, elle n’a pas de ronds… les crédits de la maison…les études des enfants… »
Ou « Bon en parlant de ça, ma belle-mère a émis l’idée de partager avec tous ses petits-enfants mais je crois qu’elle a buggé juste après l’idée… »
Et encore « Tu te rends compte, moi, mes enfants étaient chez leur père et ils n’ont pris qu’un repas le midi, ça faisait moins cher la semaine de vacances au camping…lui, avec sa copine, ils ne se privent pas pourtant… »
J’ai aussi une petite voix de correctrice ou correcteur de fautes qui me parle parfois en Off.
Mais ça c’est rare et c’est plutôt sous l’effet de la précipitation ou de l’heure tardive ou précoce, c’est selon, parce qu’en général, c’est plutôt moi qui corrige celles des autres non?
Et puis il y a aussi certains commentaires qui tombent comme ça, à chaud et entre parenthèses, chargés d’émotion.
Dernière version des commentaires en Off, ex-æquo avec les enfants et la famille élargie : Les amis de mes amis…
Bon là, je vous laisse imaginer ∞
Et puis, de toute façon, c’est pas à vous que je vais raconter ça, vous savez bien qu’on vit les mêmes choses, juste un certain regard!
Bien à vous,
Isabelle