« Le petit garçon qui pleurait »
10/12/2021 Bonjour à toutes et à tous,
La personne m’affirmant qu’à cet endroit les enfants et la nature étaient aimé·e·s et respectés·e·s, n’a sans doute pas vu le petit garçon qui pleurait.
D’ailleurs, que peut-on voir et ressentir quand on fait raser d’un coup, sans état d’âme ni autre forme de procès, le fruit d’un an de collaboration et d’amour ?
Ainsi en quelques minutes, la débroussailleuse est venue à bout du Circle Garden devant l’enfant qui, effrayé et impuissant est parti se réfugier chez sa mère.
Il avait lui-même planté puis arrosé le jackfruit de ce jardin, tout comme les ananas, aloe vera, avocat, chaya, tapioca…
Ainsi, notre modeste jardin, né de la solidarité entre quelques resident·e·s il y a un an en plein lockdown, est devenu l’ennemi public N°1 de la normalité.
Ici ce n’est ni une communauté ni un verger, a t-il été également répondu à mes interrogations.
Que fallait-il répondre au petit qui me demandait encore pourquoi, les larmes aux yeux ?
Comment justifier que des adultes qui se posent sans cesse en exemples, en modèles, en références en tout, soient soudain capables d’une telle violence ?
Désolée, je n’ai pas pu excuser, moi-même affligée par cette absence de conscience, de respect envers toute chose qui peuple la terre au même titre que l’humain.
Force est de constater qu’ici aussi, à Auroville, comme de partout ailleurs dans le monde, la norme est de rigueur pour beaucoup.
C’est très confortable et rassurant.
On plante de l’herbe, puis on arrose l’herbe, puis on coupe l’herbe, une, deux, trois fois ou plus dans l’année pour ensuite… la jeter, c’est normal.
Ce qui n’est pas normal, c’est de vouloir planter à la place, des végétaux comestibles, fruits ou racines, baies, fleurs.
Pourquoi ? Ben… parce qu’on a toujours fait comme ça !
Bien à vous,
Isabelle
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4 comments
Ce n’est pas juste « parce que ça a toujours été comme ça ». C’est la vibration de « cold snake » de la nouvelle admin. On détruit la beauté. On détruit ce qui n’est pas financièrement utile. Ils ont décidé de déporter Anam au refuge.
C’est la même vibration que ce qui a détruit le jardin Existence et saccagé les alentours du Wisdom Tree. Et détruit le Youth Center et la Bliss Forest, et Darkali.
Depuis une semaine je n’arrête pas de pleurer. Mais en même temps je SAIS que ce n’est qu’une bataille sur la route. Que tout ça secoue les AVliens et que, en dessous des larmes et de l’effroi, il y a autre chose de + fort, qui nous pousse à ouvrir les mains et à « lâcher » ce qui nous est le plus précieux. C’est horriblement douloureux. Mais, va savoir pourquoi … je vois que c’est le chemin. Je t’embrasse, hauts les coeurs et, vraiment, bon courage.
OMG…je ne savais pas pour Anam, et cette pauvre Leila qui a pleuré plusieurs nuits après son départ, mais qui pour entendre tout le mal fait à notre mère nature, les végétaux, les animaux ???
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce si dur ???
Oui, versons des larmes et apprenons à lâcher, le prix à payer est lourd mais gardons surtout confiance.
Enregistre à nouveau s’il te plaît c’est si précieux, il n’y a que cela qui me tient en ce moment, écouter et écouter encore.
De tout coeur avec toi et merci pour le partage, bien affectueusement ?
Coucou, voilà des jours que je veux te répondre par mail (ici ce serait trop long), mon problème étant que j’écris la nuit, en « dormant », et que concrétiser semble être devenu mission impossible. Parce qu’il y a toujours trop à dire, et tellement + que les mots que … c’est comme si quelque chose en moi avait capitulé. Je regarde le monde. Je regarde effarée. Mais … promis, je n’oublie pas, merci pour tes mots chaleureux. (Oui, oui, je veux enregistrer mais … encore faut-il que les conditions soient réunies. Je ne peux pas faire « à peu près », le … message est trop essentiel.) Je t’embrasse avec tendresse, et .. HAUTS LES COEURS, what else.
Merci merci ? Communiquons autrement que par les mots, l’essentiel n’en a pas besoin, courage et force ⭐??