« Le Lendit à l’école c’était vraiment la foire »
07/06/2017 Bonjour à toutes et à tous,
Mes fins d’années scolaires, même si j’ai décroché depuis longtemps, étaient liées à de bons, mais aussi à de mauvais souvenirs.
Les bons, c’était bien évidemment le relâchement de la maîtresse ou du maître, qui nous laissait jouer longtemps dans la cour de récréation, et l’autorisation d’emmener des jeux en classe.
Un mauvais souvenir reste aussi gravé dans ma mémoire, même si le fait de m’y être replongée pour les besoins de cette Petite chronique l’ont un peu dédramatisé…
Vous l’avez vécu, vous, ce grand mouvement des Lendits – prononcer [lɑ̃.di] – à l’école primaire ?
Je me souviens que, durant des semaines, préparer le Lendit à l’école c’était vraiment la foire, et pour cause…
Le nom donné à cette grande manifestation sportive où se retrouvaient les élèves de plusieurs écoles, classés par tranches d’âges pour effectuer une immense chorégraphie en musique, est à l’origine… une foire !
Dès l’époque médiévale, à Saint-Denis, au mois de Juin et durant 15 jours, avait lieu la Foire du Lendit, l’une des plus grandes foires publiques de France et de la région parisienne.
Elle était interdite aux écoliers, accusés d’y semer le désordre !
En 1880, le Docteur Philippe Tissier, inspiré par la gymnastique suédoise, étend à ce vocable, une grande pratique du sport à l’école sous forme de joutes, jusqu’à ce que ce mouvement soit relayé dans toutes les écoles par l’USEP.
Ainsi je me souviens que nous devions toutes et tous être vêtu-e-s de baskets, short et tee-shirt blancs le moment venu.
Ce jour-là, des cars nous déversaient par centaines sur un immense stade en herbe, tout marqué de repères au sol.
Certaines années, nous avions des cerceaux ou des rubans de couleurs différentes pour effectuer nos figures de gymnastique.
Retentissait alors solennellement la musique sur des hauts-parleurs et le spectacle commençait.
Mais il n’y avait pour tout public que quelques mamans qui nous accompagnaient sur le terrain de sport depuis l’école…
Je ne sais pas comment mes camarades vivaient cela, mais moi j’en garde un de mes pires souvenirs scolaires.
Sans doute déjà peu encline à défiler en rang d’oignon, ou à me mêler à ces pratiques dirigées, d’organisation tellement rigide et militaire 🙁
Ben non, je n’avais et n’ai toujours pas le grand frisson que certain-e-s éprouvent pour les manifestations sportives de masse, ça me ferait plutôt peur d’ailleurs cette exhalation.
A ce propos, ce 04 Juin, on avance le chiffre de plus de 1500 supporters blessés sur la place San Carlo à Turin…
La foule, dans un mouvement de panique lors de la retransmission d’un match sur écrans géants, a été prise en étau…
Il n’en fallait pas plus pour réveiller mes vieilles craintes.
Bien à vous,
Isabelle
4 comments
Et bien, j’ai au moins échappé à ça, à l’école dite »libre »
Pour le reste….
Bon tu vois, tu as eu chaud, l’école laïque a fait les frais aussi d’autres expérimentations, j’en parlerai un de ces jours 😉
Eh bien moi je l’ai très bien vécu! C’était la fête , j’avais 14/15 ans . De bons souvenirs
Bravo pour les bons souvenirs ! Moi j’étais beaucoup plus jeune, encore en primaire, c’est peut-être pour cela…