« Le grand marché de dupes »
06/07/2014 Bonjour à toutes et à toutes,
L’autre jour, j’avais entre les mains un paquet de pain de mie qui m’a laissée dubitative.
Alors que je lisais distraitement les inscriptions sur l’emballage, j’ai eu toutefois l’impression qu’on se moquait de nous…
Un pain de mie sans croûte, sans huile de palme, sans conservateur et sans additif c’est possible ?
Du pain de mie sans rien quoi, c’est quoi ce marché de dupes ?
Peu importe d’ailleurs ce qu’ils ont retiré de leur produit, ça reste discutable.
Mais ça veut en aucun cas dire que maintenant les industriels font machine arrière.
Pour être néanmoins vendable, je n’ai pas dit consommable, on fait mine de transparence.
Et on retire toutes les cochonneries qu’on avait rajoutées avant, pour justement être vendable…
Vous me suivez ?
J’ai en outre noté d’autres slogans bien racoleurs.
Alors qu’on commence à dénoncer les effets pervers de l’obsolescence programmée, certaines marques jouent la carte du temps.
Maison fondée en… Depuis…
Ça laisse rêveuse, on se croirait encore entourées de vaches broutant les marguerites dans nos campagnes 🙂
Bref, pendant qu’on nous la joue Martine à la campagne, le grand marché de dupes va bien et même mieux encore.
N’avez-vous pas entendu la rumeur qui gronde contre le projet TAFTA ?
Le grand marché transatlantique va t-il faire les choux gras des groupes industriels ainsi que financiers d’Europe et des U.S. sans même nous consulter?
Jeudi dernier, salle des 400 Coups à Villefranche sur Saône, une centaine de personnes s’étaient déplacées.
L’intervention de Maxime COMBES (économiste d’ATTAC) était magistrale.
Auparavant, le puissant film de Marie Monique ROBIN Les déportés du libre-échange avait été projeté.
Merci Altern’info et les autres organismes à l’origine de cette initiative.
Heureusement que des lanceurs d’alerte veillent et dénoncent ce qui se trame en silence dans notre dos.
Pour le coup, ça fait froid dans le dos ce nouvel accord…
Surtout quand on voit à quel asservissement seront réduits les plus petits producteurs du secteur agricole.
Sinon à leur disparition pure et dure est à craindre parce qu’il leur faudra se plier à la loi du plus gros, du plus fort.
Petits arrangements entre amis qui permettront de contourner les lois propres à chacun, sous couverture d’accords de libre-échange.
Avez-vous entendu parler de l’exception culturelle française comme la chose qui a échappé aux négociations ?
Sachez cependant qu’elle ne concerne ni la culture ni le numérique, uniquement le secteur de l’audiovisuel !
Ainsi on nous a encore bien embobinés avec ça !
Finie alors cette pensée de produire bio, dans l’idéal, et local ?
Afin de réduire en outre les gaspillages d’énergie liés aux trajets, à la production intensive ?
Fini le pillage des ressources, la réduction des émissions de CO2, le partage le travail ?
Par conséquent, c’est à chacun d’entre nous de dire NON pendant qu’il en est encore temps.
Bien à vous,
Isabelle