« Lacérer le crâne »
15/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Croyez-moi si vous voulez, mais l’autre jour au jardin, je me suis fait lacérer le crâne par un arbre très méchant.
De ses branches couvertes d’épines acérées courbées vers le bas il s’est agrippé à mes cheveux, prenant mon cuir chevelu en otage.
J’avoue que, de douleur, j’ai tiré sur la branche pour me dégager au plus vite, et dans la panique, ce sont mes mains qui ont aussi dérouillé, je travaillais sans gants…
Satanée forêt tropicale, elle ne fait pas de cadeaux côté insectes, épines, ronces, soleil et mousson en alternance.
J’avais bientôt les bras, puis les mains, les pieds et les jambes toutes griffées par ces satanées épines.
Et puis tout à coup, ayant essayé là aussi de me dégager trop rapidement, c’est une de mes oreilles qui a été sournoisement agressée.
Je suis rentrée du jardin une fois de plus à moitié ensanglantée, sans m’être, au préalable, faite accrocher au passage par mon pied de turkey berries.
Alors celui-ci, dès que je lui tourne le dos, il m’agrippe de ses branches crochues, mais avec délicatesse quand même.
C’est sa façon à lui de me réclamer un peu plus d’eau que les autres végétaux, soit.
Bon, je lui accorde bien volontiers cette faveur car j’aimerais qu’il se couvre rapidement de ces délicieuses baies vertes, ancêtres de l’aubergine, je vous le rappelle.
Entre nous, je préfère être piquée par les épines des arbres plutôt que par des serpents…
En effet, j’ai trouvé une longue mue de reptile toute fraîchement perdue, posée en travers d’un tronc d’arbre coupé.
Mieux vaut trouver les mues que les serpents à vrai dire, et même si je sais qu’ils pullulent en forêt tropicale je n’en rencontre que rarement.
Le plus souvent d’ailleurs c’est à vélo que je les croise, quand ils traversent in extremis devant ma roue, quand c’est jour de chance.
Sinon la roue leur passe dessus comme ça m’est déjà arrivé, et je vous jure que c’est terrifiant comme sensation, même s’il la bête n’en meurt pas…
Bien à vous,
Isabelle
