« Lac mon beau lac »
29/08/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Lac mon beau lac, soudain cette métaphore me sauta aux yeux, enfin aux neurones.
Entre le miroir et lui, mon cœur balance et de cette connexion bizarre nait une association d’idées qui parle d’elle-même, finalement.
Narcisse se mirait ici dans l’eau du bassin, qu’il voulait large et dépouillé, une pièce d’eau définitivement parallépipèdique où rien ne viendrait troubler son image.
Alors aménager des îlots par ci par là, vous n’y pensez pas, et aménager des courbes encore moins, oh mon dieu !
Voilà où nous en étions, gardiens, ce matin-là avec un ami, du neem tree isolé sur son îlot grignoté petit à petit par les JCB, et sous lequel je venais de m’asseoir pour la troisième fois.
Oui, c’est ça, le mythe narcissique remontait à la surface, dévoilant ainsi les intentions réelles des investigateurs du projet.
Je veux laisser une trace, mon empreinte quelque part tout en continuant d’y mirer mon image, ego quand tu nous tiens…
L’âge agissant comme un élément déclencheur chez certaines personnes, peut-être éprouvaient-elles soudain le besoin d’agir en urgence, comme pour prouver aux autres, in extremis, leur dévotion.
Il fallait réaliser vite quelque chose de concret, de matériel avant de disparaître à tout jamais du monde des visibles, justement.
Le teatime de 10:00 nous laissa quelques minutes de répit, hors du vrombissement des engins de chantier et des convois de camions.
L’on pouvait entendre à nouveau gazouiller les oiseaux.
Pour le coup, nous remarquâmes avec humour que les ouvriers avaient anticipé la pause et s’étaient arrêtés de travailler avant l’heure réglementaire.
Ils avaient ainsi déjà tous rejoint la théière lorsque sonna la cloche, une tactique bien rodée apparemment.
Force est de constater que tout le monde n’a pas les mêmes objectifs dans la vie.
Bien à vous,
Isabelle