« La vie de quartier »
28/09/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La vie de quartier s’est quelque peu animée ces derniers jours, notamment parce qu’on a fêté un anniversaire dans une famille indienne.
Au bazar que cela a fait, plus plein de personnes qui sont venues pour l’occasion, j’en ai conclu qu’il se fêtait la première année du bébé.
Il y a un rituel hindou qui veut que lorsqu’un bébé a un an, on lui rase le crâne pour laisser les mauvaises choses derrière lui.
Rasé au rasoir, hein, à blanc, rien sur le caillou, et c’est pas à cause des poux.
C’est aussi l’occasion d’une grande fête avec moultes gâteaux très colorés et très sucrés, plus des cadeaux en pagaille offerts par les personnes invitées.
J’en veux pour preuve les emballages éventrés par les chiens dans la nuit, ainsi que les nombreux contenants de nourriture en plastique et aluminium éparpillés autour de la maison.
Bref, les sangliers ont pris le relai des chiens cette nuit, et je m’étonne de ne pas les avoir entendus tellement que de partout la terre a été remuée, dans la communauté.
Les choses ne vont pas aller en s’arrangeant puisqu’un sanctuaire encore préservé dans la forêt d’Auroville est quasiment tout deboisé à ce jour.
Je n’ose imaginer la panique chez les hôtes de ces bois qui forcément se rapprochent de plus en plus de la ville pour se nourrir, délogés de leur habitat naturel…
Mais que voulez-vous ma brave dame, tout fout le camp !
Mon employée de maison ne s’est pas pointée aujourd’hui, sans même me prévenir de son absence.
Il aura fallu que je lui envoie un message pour qu’elle daigne me répondre ne pas se sentir bien.
Mon voisin est peut-être toujours à la recherche de la gamelle de ses chats après avoir sillonné tout le secteur en vain, et être venu ensuite me questionner.
Je soupçonne une forme de pathologie chez lui aussi qui est venu, juste après sa visite, poser à mon insu des hibiscus à la porte de ma maison.
Comment je sais que c’est lui ?
Facile c’est un ami de mon ex-voisine, laquelle utilisait le même procédé pour me désenvoûter sans doute, allez savoir…
Bon, moi faut pas trop venir me souler, surtout en ce moment.
D’ailleurs je n’ai pas répondu aux deux appels de la steward de ma maison, comme par hasard, et qui bien sûr ne m’a laissé aucun message, comme d’hab.
Alors si c’est parler pour parler ou me dire pour la centième fois qu’elle va bientôt revenir, je n’ai ni le temps ni l’énergie à consacrer à cela.
Ce qui me console, dans le marasme ambiant, c’est que d’autres personnes parmi mes ami·e·s et mes proches vivent absolument la même période glauque.
Alors on va surtout bien se reposer, parce que la fatigue diminue nos moyens et nos perceptions mais surtout, attire les mauvaises énergies aux mauvaises fréquences.
De toutes façons, quoi qu’il arrive, à la fin de l’histoire on aura survécu une fois de plus… courage !
Bien à vous,
Isabelle