« La sous consommation bat son plein »
26/08/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La sous consommation bat son plein, c’est la tendance du moment tandis qu’explosent les comptes dédiés à ce phénomène, sur les réseaux sociaux.
De partout dans le monde, de nouvelles influenceuses et nouveaux influenceurs déploient des trésors d’ingéniosité pour palier au manque de finance.
Les salaires de base ne peuvent plus faire face à la trop forte augmentation de l’inflation, ils sont désormais largement insuffisants pour couvrir la hausse du coup de la vie.
Ah oui, là ce n’est pas pour la mode ou la flambe que les gens exposent leurs achats ou leurs réalisations.
Bien au contraire, les adeptes d’upcycling ont le vent en poupe, et l’on admire désormais celles et ceux qui réutilisent, réparent, réadaptent et réemploient.
C’est la compétition inversée en réponse au manque de moyens, qu’il est désormais de bon ton d’exposer.
Et franchement , ça me rappelle des décennies de lutte dans mon coin, toute seule, à concocter des festins composés de restes, de fruits et de légumes dédiés au compost.
Ça me rappelle la course aux vides greniers dès 6:00 du mat, lampe de poche en main pour dégoter des trésors inestimables aux yeux de mes kids.
Que dire des dizaines de vêtements que j’ai customisés pour les uns ou les autres, me lançant dans la création de pièces uniques qui faisaient leur fierté tout en s’adaptant à leurs besoins ?
Oui, maintenant encore je reçois des commandes, comme tout récemment pour un tablier de… mécanicien vélo !
Bon, je vous cache pas que les tabliers ça a toujours été un de mes dadas.
Je dois en avoir, ici en Inde, au bas mot, une dizaine, pour le travail et le jardin.
Vous vous en doutez bien, c’est tout du second hand que j’améliore avec de grandes poches pour trimballer mes outils.
Enfin, je dis mes outils et ça me fait sourire, parce qu’hormis les classiques gants et sécateur, j’y fourre aussi bien un cutter, des craies, que des têtes d’ananas, des graines, des couvercles et sacs…
C’est vrai que mes tabliers flanqués de leurs deux grandes poches, ils ont un peu des allures de chapeau de magicien.
Mais je fais tellement de kilomètres à pied dans mon boulot qu’il vaut mieux que je mutualise mes déplacements.
Alors, tout en arrosant, je cueille les piments du matin qui finissent eux aussi dans mes poches, et je sors, pour les repiquer, les fameuses têtes d’ananas que m’ont gardé les cuisinières.
Des fois, j’y ai même fourré des livres, glanés de ci de là, que je vais ranger dans notre bibliothèque upcyclée, of course, en me rendant à la cantine.
Finalement, chez nous, tous s’affichent pro de la sous conso à leur façon, faut croire qu’ils étaient à bonne école.
Expert Vinted ou récupérateur de pièces de vélos rétros, producteur de fruitiers exotiques ou négociateur de Legos dégotés au fond d’un placard, ce sont tous des champions de la décroissance !
Bien à vous,
Isabelle