« La soumission pas que chimique »
18/10/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La soumission pas que chimique, ça existe aussi, même si cette dernière défraie sinistrement l’actualité avec le procès Pelicot.
Saviez-vous que nombre d’hommes adoptent des attitudes perverses pour exercer leur violence à l’encontre des femmes.
« Embrasse-moi« , qu’il lui disait soudain, alors qu’elle était assise à ses côtés, sur le siège passager du véhicule.
Parfois elle bravait l’ordre et osait se refuser à l’injonction que lui imposait son mari, exigeant violemment d’elle une soumission immédiate.
Le consentement, c’est simple, il ne connaissait pas, seul lui importait le besoin de satisfaire ses pulsions quelles qu’elles soient et où qu’ils soient.
Mais le refus de sa femme, son refus de soumission le mettait hors de lui.
Il arrêta net le véhicule sur le bord de la route et lui dit sans autre commentaire « Prends le volant« .
Dans les deux cas elle se retrouvait contrainte de se soumettre à son désir.
Soit elle s’exécutait et l’embrassait contre son gré, soit elle refusait de le faire et prenait le volant, chose qu’il savait qu’elle ferait à contrecoeur.
Cela se passait toujours en présence des enfants dans la voiture et elle subissait silencieusement pour ne pas les inquiéter.
Un jour pourtant, alors qu’il s’était rangé sur le bas-côté pour la même et détestable raison, elle refusa de prendre le volant.
Mais comme les enfants commençaient à questionner à propos de cet arrêt prolongé et injustifié, elle prit le volant.
Elle s’était exécutée sans mot dire, comme d’habitude, pour ne pas perturber les enfants, ni les rendre témoins d’une scène de ménage, chose dont elle les avait toujours préservés.
Cela, il le savait pertinemment, alors il en jouait devant les enfants, maniant sournoisement le chantage pour arriver à ses fins.
Jamais, ô grand jamais, elle n’aurait voulu exposer ses enfants à une violence dont elle-même faisait les frais depuis si longtemps.
Alors, plus elle semblait meurtrie et affectée par son comportement ; ce qui, petit à petit la rendait distante de lui pour se protéger, plus il inventait de nouvelles formes de contrôle.
A la pression psychologique suivaient les humiliations qui s’abattaient comme les reproches, le chantage ayant déjà libre cours depuis longtemps.
Et toujours elle finissait par s’exécuter et encaisser pour qu’en surface la famille semblât bien se porter.
Pourtant ne restait que peu du bateau qui flottait encore, les trois-quarts du couple étant déjà immergés.
C’est peut-être proche du naufrage qu’elle trouva un jour l’énergie de quitter le navire avec ses précieux enfants, laissant le capitaine courir seul à sa perte.
Elle était ancrée à la vie depuis toujours, et son destin n’était pas de sombrer en famille.
Sans doute que, toujours accroché à l’épave de son passé minable, il dérive toujours quelque part, au gré des grains… bon vent !
Bien à vous,
Isabelle