« La noiraude est tenace »
03/04/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La noiraude est tenace, cette affirmation illustre d’elle-même la venue de la brave vache trois fois par semaine dans notre communauté.
Celle-ci au moins elle est facile à reconnaître, et je puis vous dire qu’elle ne recule devant rien.
D’ailleurs, même la chienne de la résidence garde ses distances en aboyant à son approche, ce dont se contrefout la noiraude.
Pour l’avoir vu de mes propres yeux, les vaches indiennes sont habituées à se rebiffer et à charger des chiens en cas de menaces.
J’avoue que ces intrusions de vaches ont pour avantage de rompre la monotonie qui règne habituellement dans la résidence.
Tout d’abord, j’entends beugler une voisine, c’est vraiment le mot, tout en la regardant partir, d’un pas décidé, balai en main, à la recherche de l’intruse.
Ensuite elle lance des ordres qui doivent lui rappeler sa jeunesse allemande à la ferme, au cul des vaches.
Mais alors qu’elle arrive à la hauteur de la bête, voilà que celle-ci abandonne l’idée de brouter l’allée bordée d’hibiscus dont elle se régalait, pour se glisser dans le jardin de la dame en question.
La vache repasse donc derrière, mais en sens inverse cette fois, suivie de la même dame qui brandit son balai et cherche à garder le rythme…
Troisième passage obligé, avec à nouveau un changement de sens, deux points à zéro pour la vache.
Quelqu’un vient prêter main forte à la dame, et voilà que tout ce petit monde repasse en sens inverse.
Je vous jure que toutes ces scènes au goût si authentique des débuts du cinéma ont le mérite de me faire bien rire.
Moi, je vais bosser donc je n’ai ni le temps ni l’envie d’être au cul des vaches, comprenez bien, c’est chacune son truc.
Enfin, j’attends de voir au meeting de la communauté s’il faut prévoir de remplacer entièrement les clôtures, et non poser des rustines sur l’existante.
Cela nous laisse présager encore de belles discussions et paroles en l’air pour lier le tout, non suivies d’actes.
Bien à vous,
Isabelle