« La mémoire des cerisiers en fleurs »
04/12/2022 Bonjour à toutes et à tous,
La mémoire des cerisiers en fleurs, c’était donc bien cela.
Quand j’ai visionné cette vidéo, que je repoussais toujours dans les suggestions de You Tube, j’ai soudain compris.
J’ai compris que mes racines étaient bien autres que simplement françaises.
J’ai compris aussi pourquoi mon métier de fleuriste s’était trouvé mêlé à l’art de l’ikebana.
J’ai enfin compris pourquoi j’éprouvais cette émotion sans nom, et toujours intacte des décennies plus tard.
C’était dans mon jardin, devant le spectacle du pêcher puis du cerisier en fleurs…
Les japonais, de par leur éducation et leur culture sont très sensibles à la nature, à ses émanations et interactions avec l’humain.
Ainsi, après avoir procédé à l’abattage d’un arbre ou au désherbage ils vont se recueillir dans un temple pour s’excuser du mal occasionné au monde végétal.
Tous les ans, le hanami regroupe amis, voisins, collègues de travail et familles.
Ensemble ils vont fêter traditionnellement la nouvelle saison qu’accompagnent les cerisiers en fleurs.
Vénérant le Sakura comme un symbole de la réincarnation, ss fleurs sont célébrées au même titre que les oiseaux, le vent et la lune, dans la culture japonaise.
Cet arbre est symbole de renaissance et d’espoir au Japon, il annonce la venue du printemps, ainsi on suit l’avancée de sa floraison dans les différentes régions du pays.
Aux environs de Fukushima, en 2011, l’année de l’explosion de la centrale nucléaire, un sakura millénaire vénéré de générations en générations s’est soudainement paré de fleurs rouges…
A trente kilomètres à la ronde de la catastrophe, ne subsistent malheureusement plus que des villages fantômes.
Le taux de radioactivité n’ayant pas baissé, nul n’a été autorisé à réintégrer sa demeure.
Quel spectacle désolant quand on sait quel amour ce peuple porte à la nature…
Bien à vous,
Isabelle
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