« La malédiction du jeudi »
25/07/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Quand on a vu le vent se lever avec la même violence que la semaine dernière, je me suis pensé que c’est la malédiction du jeudi.
La semaine dernière donc, même heure, même endroit, nous assistions déjà à une tempête tout droit sortie d’un épisode de mousson.
Tout le monde a plié ses affaires en deux deux, fermé les fenêtres sans attendre qu’elles le fassent toutes seules, et pris la route à toute vitesse.
Auparavant, puisque deux précautions valent mieux qu’une, je suis passée remplir ma gourde et me vider la vessie.
Je vous dis pas comment je les ai avalés les kilomètres, malgré le vent fou, aussi fou que les bus qui se rabattaient sur moi à peine dépassée, je les hais.
Il me fallait impérativement rentrer à la maison 2 avant la pluie qu’annoncait un ciel gris démesurément bas.
J’ai poussé, poussé, sur les pédales et suis arrivée jute au moment où tombaient les premières gouttes, le corps en nage et les jambes en coton.
Les chats se sont précipités avec moi à l’intérieur.
L’un d’eux n’a eu pour réflexe que de s’introduire dans les WC pour échapper aux énormes bourrasques qui mugissaient à l’intérieur même de la maison.
C’est moi qui l’ai délivré en apercevant une patte qui lançait désespérément un signal de détresse sous la porte.
Un autre s’est planqué sur l’étagère du bas d’un meuble, et nous avons écouté craquer les arbres dans le soir qui descendait très rapidement.
Je me souviens d’un autre terrorisé qui s’était blotti, en pareille circonstance, à l’arrière du frigo, dans l’angle des murs.
J’étais, de plus, à moitié plongée dans le noir de la maison, journée du mois sans électricité comme dans toute la communauté, pour couronner le tout.
Le pire, dans l’histoire, c’est que j’ai oublié d’actionner mon appli Strava, installée depuis peu, pour comptabiliser le nombre de bornes faites dans la journée.
Pas grave, j’ai refait le parcours sur Google maps et il m’a sorti 22 kilomètres, grosso modo, parce que j’ai effectué le trajet virtuel en moto, la version vélo n’existe pas.
Après avoir jeté un rapide coup d’œil à l’extérieur, j’ai vu qu’une grosse branche avait été cassée par la force du vent.
Tout à coup, on a tourné la tête avec les chats, du côté où ça venait de faire un grand Wham !
Et là, surprise, la fenêtre était toute dégagée, la grosse liane des fruits de la passion s’était décrochée de son support en hauteur et avait chuté sur le sol…
Effectivement, ça fait de la lumière dans la pièce, mais ne comptez pas sur moi pour aller m’enfoncer dans des touffes de fougères plus hautes que moi pour réparer ça…
Bien à vous,
Isabelle