« Joseph Cornell, rêves poétiques »
06/02/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Attention, il ne vous reste plus que quelques jours pour vous offrir 3:00 de bonheur…
4 petits jours pour vous mettre en pleine immersion du Surréalisme à New York dans les années 30 à 50, à travers l’oeuvre de l’américain Joseph Cornell (1903-1972).
Cet artiste, au demeurant assez discret ; qui a du mal à se séparer de sa famille comme de ses oeuvres, les offre aux personnes qu’il admire et pour lesquelles il les a confectionnées.
Et, lors de la première d’un de ses films, se fait prendre à partie par Dali, qui, après avoir bousculé le projectionniste, le traite publiquement de voleur de rêve !
Son hobby, qui va devenir son oeuvre ?
Parcourir sans cesse la ville et collecter tout ce qu’il y trouve pour composer ses boîtes à merveilles.
Ainsi se profile le travail de cet assemblagiste et collagiste, sans doute précurseur de ce que l’on nomme maintenant Art Récup, qui nous laisse les empreintes de ses rêves poétiques.
Méticuleusement, avec amour et précision, il compose ses petites boîtes comme autant d’attrape-mémoire, par analogie, par suggestion.
Souvenirs de famille, de lieux, d’amis, hommages à une actrice, à un spectacle de danse, à un film de cinéma, à une peinture, une oeuvre musicale, tout est trace de vie dans la confection de ce mémorial en 3D.
Du coup, m’est revenue en écho la musique de Philip Glass que j’écoutais hier, toute en détails qui évoluent dans le mystère de la composition.
En vous laissant aller à la flânerie à travers l’expo du MBA de Lyon, vous allez vite être pris d’un imperceptible rictus.
Tandis que l’oeuvre passe au scanner de votre regard, le ton vous est donné : oui, vous êtes bien en plein surréalisme.
Bousculés les critères académiques et nationalistes de l’époque !
Ici, collaborent dans le même creuset photographes, peintres, écrivains, poètes, compositeurs, sculpteurs d’un autre genre, emprunts de possibles et d’autres horizons.
André Breton, Lee Miller, Man Ray, Léonor Fini, De Chirico, mais aussi Calder, Dali, Duchamp, Ernst, Tanguy… composent tout autour de Cornell la trame du très innovant, mais contestataire et contesté mouvement surréaliste.
Il est bon de remonter le temps de la création artistique, un peu comme si on relisait ses classiques littéraires.
Et puis, dans mon regard le message est tellement contemporain : le recyclage, la transformation d’objets, finalement, c’est de l’éco-attitude !
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Antoine Laurent de Lavoisier (1743- 1794)
Bien à vous,
Isabelle