« J’entends sonner 20:00 »
26/01/2024 Bonjour à toutes et à tous,

J’entends sonner 20:00 au clocher de l’église de la ville, elle doit être toute proche du nouveau logement.
Moi j’ai refusé de les accompagner dans la nuit noire pour chercher le dîner à emporter, trop froid, trop venteux, trop pluvieux, le décor est posé.
Je me suis contentée de faire chauffer de l’eau pour décanter le pot de miso et y ai ajouté une cuillère de purée d’oignon confit.
J’avoue n’avoir envie, ce soir-là, que d’un bon lit chaud, avec une bouillotte pour faciliter mon endormissement.
Nous avons pris une terrible douche glaciale en accompagnant jusqu’à leur véhicule une partie de nos proches qui rentraient à la fin du premier acte de notre réunion familiale.
Mais surtout, mes baskets, mes chaussettes et ma parka étant enfin sèches, était-ce vraiment utile que je réitère l’expérience, au vu du vent et de la pluie qui battaient les volets ?
J’ai entendu sonner 20:30, et en même temps, mes proches partis chercher le repas m’ont annoncé que la commande était en cours de préparation.
Mais quand ils m’ont précisé n’être de retour que vers 21:00, j’ai répondu que, désolée, mais je préférais avaler seule ma soupe miso chaude en les attendant.
A ce moment, j’ai entendu monter la voisine dans les escaliers, toussant de plus bel.
C’est comme ça que j’ai appris l’existence de la voisine.
Je me suis dit qu’à 21:00 j’allais entendre à nouveau sonner les cloches et ça m’a réjoui le cœur.
Cela ravivait un souvenir que j’aimais jadis, mais qui ne faisait plus partie de mon environnement depuis mon départ en Inde, à peine deux ou trois rares fois, au loin.
Les cloches ont rythmé mes nuits et journées avec bonheur durant des décennies, où que j’aie eu habité en France, c’est un fait.
Soudain, voilà que leurs notes venaient secouer ma mémoire où tant de choses se sont effacées, je l’avoue, un peu à la façon d’un disque dur reformaté.
Bien à vous,
Isabelle