« J’entends chanter les coqs en pleine ville »
19/01/2019 Bonjour à toutes et à tous,
Tous les matins, entre 6:00 et 7:00, j’entends chanter les coqs en pleine ville de Kuala Lumpur.
Ce n’est pas sans me rappeler Pondy.
S’y mêle aussi le chant très sonore de gros oiseaux qui se répondent à l’infini dans les arbres.
A peine quelques phares de voitures déchirent le proche horizon dans le bleu du ciel entre chien et loup.
Ce n’est, en outre, pas non plus sans me rappeler ma dernière nuit à Pondy.
Celle où après avoir tiré la porte de la chambre derrière moi, je n’ai jamais pu la rouvrir…
A quelques heures de partir prendre mon avion à l’aéroport, situé de plus à 150 km de Pondy.
Imaginez la panique, valise non bouclée, toilettes inaccessibles, ordinateur, chargeurs et sac à main consignés derrière la cloison…
Heureusement qu’à ce moment-là, j’avais mon téléphone en main.
Même le petit jeune qui s’est glissé par l’ouverture occasionné par le ventilateur extrait du mur mitoyen n’a rien pu faire un fois rentré dans la chambre.
La serrure s’était bel et bien verrouillée d’elle-même.
J. mesurant l’ampleur des dégâts à son retour, jugea que l’intervention d’un serrurier ne serait d’aucun secours.
Le serrurier indien excelle dans l’art de reproduire des clefs ou de façonner des serrures, certes.
Il s’agissait là d’un mécanisme assez sophistiqué et nous étions un peu sceptiques quant aux solutions qu’il aurait pu trouver.
Car aucune des clefs dont nous disposions n’était venue à bout du cylindre intégré dans le bouton de porte 🙁
Il restait cependant une dernière solution à n’envisager qu’en cas d’urgence.
Pendant ce temps-là, j’éminçais donc des oignons et détaillais les courgettes en cubes dans la cuisine.
Bloquée en dehors de ma chambre certes, mais pas dans mon programme d’avant départ qui prévoyait de cuisiner entre autres une ratatouille !
J’en étais à couper les tomates en quartier lorsqu’un certain souvenir m’est revenu…
L’après-midi, en route sur la moto, n’avais-je pas soudainement interrogé La Mère ?
Après tout, pourquoi ne pas faire appel à elle, puisque j’occupais un lieu plein d’énergie et chargé de sa présence.
J’étais alors occupée à affiner la tournure qu’allait prendre ma migration économique et climatique.
La réponse était là, évidente…
Au même moment, dans un grand crac la serrure a lâché et la porte s’est ouverte.
Bien à vous,
Isabelle