« Jean-Eudes s’étrangle »
12/04/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Jean-Eudes s’étrangle.
Pardon j’ai oublié de vous présenter Jean-Eudes du Mesnil du Buisson de la CGPME.
De la Tronche en Biais, of course…
Comment ça, on veut donner des avantages aux jeunes sur le marché de l’emploi au détriment des patrons ?
Ça n’est pas rappeler François Ruffin dans Merci patron ! qui raconte l’histoire de Robin des Bois à ses enfants 😉
Un de mes amis, Place Guichard à #NuitDeboutLyon samedi soir, proposait de ramener la valeur des salaires de 1 à 7, histoire de ne pas creuser davantage le gouffre entre pauvres et riches…
Donc, on veut pénaliser les patrons qui proposent aux jeunes des contrats à 80% en CDD, se lamente Jean-Eudes au micro de France-Info ?
Alors, comment on va résorber le chômage dans ces conditions, parce que les patrons ne vont pas vouloir embaucher en CDI, hein ???
Ah bon ! Ils vont faire le boulot eux-mêmes ?
Ou alors faut m’expliquer comment ils vont faire face à la charge de travail s’ils boudent les employés maintenant…
C’est sûr que ça va changer la donne, on ne pourra plus s’en débarrasser au bout de deux mois de contrat de période d’essai à 25 heures hebdo.
Faut quand même pas oublier qu’à la base, si un chef d’entreprise gagne du fric, c’est aussi EN PARTIE grâce au travail d’autrui.
Et qu’il est normal que chacun trouve son compte à travers cet échange de services.
Ça marche comme ça en principe, non ?
Finie peut-être l’époque des Jean-Eudes qui profitaient sur le dos des autres…
Parce que les jeunes, là, tu sais ceux de #NuitDebout, ils n’ont pas envie de démarrer d’un mauvais pied, c’est à dire à ta botte !
Ils ont des mains ET et de la matière grise, de plus, ils sont jeunes, qualifiés, et ont des ambitions, au moins à la hauteur des tiennes.
C’est à dire qu’ils ont aussi envie d’avoir accès aux loisirs, à la culture, et tutti quanti, normal.
Tout pareil, rien de plus, rien de moins.
Ah ben oui, je te l’apprends peut-être, mais vous risquez fort de vous retrouver sur un vol à destination de Narragansett, ou sur un spot de Mentawai , ou encore un télésiège de Kitz…
Sans avoir forcément pris le même chemin, c’est à dire déployé les mêmes moyens.
Les rois de la débrouille qu’ils sont, surfent, glissent, volent et même pensent latéralement, là où tu n’as appris qu’à te mouvoir et penser verticalement.
C’est là leur chance, ils sont su s’adapter pour vivre leurs passions, se faire plaisir, être épanouis, quelques soient les circonstances, les conditions et les aléas liés à leur naissance, avec la crise qu’on leur colle comme quotidien.
Tu comprendras bien que tes considérations sont loin des leurs.
Amasser du pognon, à quoi bon, tu es juste là pour leur filer avec le plus grand respect, le fric gagné en échange d’un job qui leur permettra… de vite t’oublier sous le soleil !
Bon, moi je te propose un truc, comme ça, amical, pas d’histoire de fric entre nous : viens faire un stage chez les pauvres, tu vas adorer t’éclater avec eux !
Bien à vous,
Isabelle