« Je vous aime mais je fatigue »
29/06/2016 Bonjour à toutes et à tous,
« – Viens boire un café si tu as 5 mn.
– J’aurai pas le temps de m’arrêter, demain, après la rando.
– T’es dure avec moi…
– En fait, je dois encore passer chercher des amies… »
Je vous aime mais je fatigue.
« – Alors cette sortie botanique, on la fait quand ?
– Heu… je t’ai envoyé mes dispo y’a déjà un moment, et là il en reste peu !
– Non… Rien reçu 🙁
– Regarde sur mon messenger, là, devant tes yeux…
– Ah ben j’avais pas compris… »
Je vous aime mais je fatigue.
« – On peut pas s’appeler ce soir ?
– Ce soir ce sera trop tard pour moi en Inde…
– En fait, j’étais en train de partir pique-niquer, on m’attend.
– Mais il me faut ton passeport et ta CB maintenant pour réserver ton billet.
– OK, j’arrête la voiture et t’envoie la photo de mon passeport, panne de scanner.
– La résa plante, on ressaie, donne-moi les chiffres. »
Je vous aime mais je fatigue.
« – Tu veux passer pour un brush en fait ?
– Heu, je voudrais quand même que tu réfléchisses à ce que tu veux me faire, c’est pas moi la coiffeuse…
– Je te propose des créneaux, mais on n’arrive pas à les harmoniser avec tes dispo…
– Oui, enfin, tu me les proposes deux jours avant, mon planning il est planifié depuis au minimum une semaine ! »
Je vous aime mais je fatigue.
Dring, dring, dring, dring, dring…
Tiens, en voilà un qui refait surface, comme par hasard, sorry, pas le temps de tailler la bavette.
« – Sinon, pour les cerises, la semaine prochaine ?
– Plus de cerise (depuis que j’ai envoyé le sms) mais tu passes quand tu veux dans la semaine 🙂 »
Je vous aime mais je fatigue.
Promis, dès que la dématérialisation est au point, je la met en appli sur mon téléphone.
Ainsi je pourrai être de partout à la fois.
Vous y avez vraiment cru ?
Vous avez vraiment cru que j’allais opter pour mourir d’épuisement ?
Mes ami-e-s, et mes enfants aussi d’ailleurs, sont toutes et tous à pied d’égalité dans ma vie ou mon coeur, je ne choisirai jamais entre les unes et les autres.
Donc, soit on partage un petit moment intense avec chacune et chacun d’entre vous, soit on ne partage rien du tout, à vous de choisir.
Avec des années de pratique en matière de famille nombreuse, peine perdue si vous vous énervez, agacez, désespérez, chouinez, boudez.
Patienter, respirer et passer à autre chose… c’est peut-être une autre pratique que j’applique aussi à moi-même, et qui me permet de garder le sourire !
La vie est un choix.
Bien à vous,
Isabelle