« Je t’aime un peu… pas du tout »
22/02/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Que des bonnes nouvelles aujourd’hui, le président ukrainien vient de prendre la porte à Kiev, le salon de l’Agriculture vient d’ouvrir ses portes à Paris, et le printemps, déjà, frappe à notre porte.
Excellente raison pour commencer à déguster les premières salades sauvages, oui, je sais c’est une fixation, mais ce goût, ce goût… on en redemande 🙂
D’ailleurs, l’on dit cultiver le goût comme l’on dit aussi cultiver la terre.
Ah, la terre, seulement 3% de la population s’y consacre en qualité d’agriculteur, et il ne reste plus que 2 français sur 10 qui habitent en zone rurale…
Autrefois, une famille d’agriculteurs subvenait aux besoins d’une famille 1/2, maintenant un agriculteur subvient aux besoins de 30 personnes.
Et aujourd’hui, qui connait l’origine de son alimentation, qui connait le maraîcher qui a produit les légumes dans son assiette, l’éleveur qui a engraissé le boeuf dont le steak grille dans la poêle ?
Brillat Savarin écrivait « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es », confirmant ainsi le principe d’incorporation.
Comment peut-on savoir qui l’on est, dans la mesure on l’on ne sait même pas ce que l’on mange ???
C’est un de mes jeux favoris que de détailler le contenu des chariots lorsque je suis dans la file d’attente d’un magasin.
Très révélateur sur son propriétaire quand on repense à la petite phrase plus haut…
En tous cas, ce matin, en parlant de chariot, il y avait un type qui passait en caisse avec un bouquet de roses à la main.
Et puis il a commencé à contester le prix que lui annonçait la caissière, après lecture du code-barre.
Cela faisait 2€ de plus que le prix qu’il avait lu.
Un peu surpris, il a maintenu qu’il y avait erreur sur le prix et est même allé vérifier en rayon.
Il a fini par comprendre, après les explications tout en calme et patience de la caissière, qu’il avait confondu deux prix, celui des bouquets de fleurs et celui des bouquets de roses…
Ce monsieur s’est mis à brailler de plus belle, intimant à celle-ci de remettre les prix bien en vue, car il y avait dissimulation volontaire à son goût.
Et comme la queue aux deux caisses était très longue ce matin, il s’est soudain rendu compte que nombre de femmes l’observaient avec un sourire en coin 🙂
Alors de rage, il a reposé ses roses dans le seau, et s’est dirigé vers la sortie, prétextant aller en acheter ailleurs.
C’est vrai aussi que devant tant d’esbroufe, les réflexions avaient commencé à fuser en plus des regards moqueurs…
-« Quel radin, il ne peut même pas mettre 2€ de plus dans un bouquet pour sa femme, la pauvre ! »
–« Ça doit faire bien longtemps qu’il n’est pas allé chez un fleuriste, celui-là ! »
Ben oui, le bouquet de fleurs était à 2€99 et le bouquet de roses quand même à 4€99.
Je t’aime un peu…pas du tout.
Bien à vous,
Isabelle