« Je suis retournée chez l’opticien »
22/08/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Quand il a commencé à m’expliquer qu’il avait besoin de renseignements complémentaires…
Quand il a commencé à m’expliquer qu’il fallait que je le rappelle pour ce faire…
Quand il a commencé à m’expliquer qu’il avait emmené sa mère à l’hôpital parce qu’un scorpion l’avait piquée…
Bref, je suis retournée chez l‘opticien, où personne ne s’attendait à ma visite, l’opticien n’étant lui-même pas arrivé aux environs de quatorze heures comme convenu.
Mais comme c’est typiquement indien, j’avais anticipé en ne partant de chez moi qu’à quatorze heures pétantes.
Grand bien m’en a pris de retourner le voir d’ailleurs, parce que je ne sais comment nous aurions pu nous comprendre par l’intermédiaire d’un téléphone.
Alors déjà, à la base j’étais venue une semaine avant, pour me faire faire une paire de lunettes de soleil, et accessoirement tester ma vision.
Mais cette information de la plus haute importance, la personne qui m’avait reçue en son absence l’avait zappée.
C’est pour ça que, premièrement, non, des verres qui se tintent automatiquement au soleil ce n’était pas mon choix.
Deuxièmement, effectivement une protection contre la lumière bleue n’avait aucun sens, puisque je ne travaillais sur ma tablette qu’à l’intérieur avec des lunettes de vue adaptées.
Oui c’est ça, j’ai deux paires de lunettes.
Mais ma vision n’ayant pas évolué depuis 5 ans, une chance, je n’éprouvais pas le besoin de refaire mes lunettes de vue… consommation quand tu nous tiens.
On a ensuite tout récapitulé avec le manager, c’est toujours comme ça en Inde, faut écouter et pas s’impatienter.
Cette fois-ci on devait être bon, avec des montures neuves, équipées de verres teintés, coloris sombre et de marque Essilor, du classique même en Inde.
Les verres progressifs étaient aussi notés, oui c’est indispensable même avec des lunettes de soleil.
Parce que souvent le besoin de lire se présente à l’extérieur, comme au restaurant pour le menu, dans les magasins pour les ingrédients et bien sûr pour le téléphone…
Bon, cette fois je pense que ça va être bon pour mes nouvelles lunettes de soleil.
N’empêche qu’à peine rentrée à la maison, j’ai enfourché à nouveau mon vélo pour retourner chez l’opticien et récupérer ma gourde oubliée là-bas.
Le vendeur avait repris place à l’extérieur, son ordinateur sur les genoux.
Une vendeuse s’était à nouveau assoupie dans le fauteuil d’examen et l’autre, dans celui du boss, qui était reparti.
Je repartis de même, bien désolée que mes visites surprises aient interrompu la sieste pour la deuxième fois de l’après-midi.
Bien à vous,
Isabelle