« Je suis prête pour la coloscopie »
15/03/2018 Bonjour à toutes et à tous,
Au bout de trois jours à Delhi – vous aurez remarqué une fois de plus comment la règle des trois se perpétue en Inde – quatre des six membres de notre expédition en vol pour le Jharkhand sont neutralisés par un imprévu… handicapant 🙁
Nous pensions pouvoir survivre au pire en arpentant à tour de rôle le couloir de l’avion pour squatter les toilettes situés bien sûr… à l’autre bout de l’appareil 🙂
Mais jamais rien vécu d’aussi angoissant que de serrer les fesses et guetter le moment où l’un des lieux d’aisance va se libérer.
Puis filer droit devant sous le regard étonné des autres passage·ère·s, que des indien·e·s bien sûr sur ce vol intérieur…
Et de se positionner ensuite de façon stable dans le minuscule réduit, entre deux tangages de l’appareil 🙁
Que choisir entre boire et courir aux toilettes, et ne rien boire et ressentir les méfaits de la déshydratation ?
Au bout d’un jour à ce régime, je suis prête pour la coloscopie, plus aucun résidu dans l’intestin…
Mais hélas, pas pour autant remise sur pieds.
Après une nuit passée dans notre nouvel hébergement, je découvre au petit matin, que M. ma voisine de chambre et moi-même avons composé l’un des plus insolites ballets de nuit qui soit, entre lits et toilettes…
Nous voilà à présent cinq à tourner aux sels de réhydratation et diète totale, bonus pour le budget repas qui est toujours dans le positif…
En ce qui me concerne, je suis trop faible – et trop dépendante de mes fluides – pour effectuer la visite du Musée Tribal de Ranchi où nous venons d’arriver.
Ce qui me console, c’est de constater qu’une seule d’entre nous est en capacité physique de s’y rendre 🙁
Mon seul regret est cependant de ne pas pouvoir déguster l’assiette de sapota qui ont pris le temps de mûrir sur ma table de nuit.
Je ne peux m’empêcher de coller mon nez contre leur peau rugueuse, histoire de m’enivrer de cette exquise odeur, un mélange de poire, nèfle et coing…
Bien à vous,
Isabelle