« Je préfère mes amis aux banquiers »
13/01/2015 Bonjour à toutes et à tous,
En octobre 2014, vous avez bien compris que j’étais allée faire un petit tour du côté de la Sicile !
Et depuis, je préfère mes amis aux banquiers, vous allez comprendre pourquoi, après quelques recherches plus en profondeur…
Ce petit tour tellement concluant, a donné naissance à un projet déjà en gestation : La Casa di Gangi.
La Casa di Gangi, c’est le pari de vivre deux passions : ouvrir une chambre d’hôtes et créer une galerie d’exposition.
A Gangi, évidemment, sous le soleil de la Sicile qui nous a si généreusement accueillis !
Première étape : la Casa di Gangi existe !
La maison, elle existe déjà, accrochée à la roche, dans ce joli village médiéval du XIIème siècle perché à plus de 1000 m d’altitude, où se succèdent ruelles étroites, cours pavées et escaliers pentus.
Avec 90 m2 flanqués plein sud, en bord du Parc Naturel protégé des Madonies, face aux montagnes, elle offre trois étages qui permettent d’organiser deux lieux de vie indépendants et une salle d’exposition.
L’idée est venue suite au programme de maisons à 1€ que la municipalité de Gangi offrait à la réhabilitation, rien de tel pour qu’avec J. et M. on se lance un défi : Chiche, on va voir !
Bon, là je vous arrête tout de suite : une écurie ou une cave pour chambre d’hôte, c’est original, mais il vous en coûte 1€ pour 4 murs, c’est à peu près tout…
Point.
Mais il n’était point trop dans mon idée d’accueillir ainsi mes hôtes, à moins qu’ils ne soient équidés ou araignées…
C’est pour cela qu’avant de partir, les visites ont été ciblées sur des maisons habitables de suite.
Ben oui, sauf si vous êtes issus du BTP, ou jeunes et équipés de gros bras, ou esprit bohème et cigale, alors là, vous pouvez vous mettre au boulot, mais sans moi !
Sachant que je ne rentre dans aucune des catégories citées ci-dessus, j’ai procédé par élimination.
Donc, pas de cave ni d’écurie, pas de casque ni de chantier qui dure 3 ans, c’est bon j’ai déjà donné.
Deuxième étape, la Casa di Gangi a un prix
Après des heures de simulation sur des tableaux Excel, d’échanges de mails et de communications téléphoniques grâce à de sympathiques traducteurs, amis, proches (merci à tous !) et après de longs échafaudages de Plan A, puis B, puis C, il en est ressorti 3 constats :
- Premier constat à moi-même : en 5 phrases, je mange, je dors, j’ai un toit, je vais bien, what else ?
- Deuxième constat avec le banquier : il faudrait inverser les ratios pour engager la conversation.
- Troisième constat avec des sites de crowdfunding : reprendre au deuxième constat.
Pour faire court, parce que là aussi j’en ai défriché de la brousse épaisse, les banques françaises ne sont pas (souvent) au rendez-vous, mais là point de surprise, c’était juste manière de me conforter dans mes convictions.
Les plates-formes de crowdfunding ou financement participatif, dont j’ai dit du bien dans un premier temps, mais c’était avant le projet que je leur ai soumis, et bien elles tournent sont soutenues par les banques.
Regardez bien tous les petits logos en bas de leurs sites, et vous comprendrez pourquoi elles ont un fort taux d’abonné absent au numéro que vous avez demandé… frileuses comme leurs mentors.
De plus elles empochent au passage en moyenne 8% des sommes récoltées par de gentils porteurs de projets fauchés, bonne pioche et opération financière juteuse au passage, sans risque…
Troisième étape, je préfère mes amis aux banquiers
Alors, si je préfère mes amis aux banquiers, c’est parce que vous avez nombreux à m’assurer spontanément de votre soutien, bien avant que le projet ne soit formulé concrètement !
M’engageant pour le coup sur un chemin de traverse, je vais cependant reprendre le schéma des sites de financement participatif ; parce que maintenant j’en connais un rayon, mais libre de tout intermédiaire.
Offrir le fruit de mon travail artistique, tirages professionnels de peintures et de photos, des défis d’écriture, mais aussi des séjours dans la future chambre d’hôtes sera l’échange (ou la contrepartie, les deux se disent mais j’aime mieux le premier !) de l’aide au financement du projet La Casa di Gangi.
Cette Petite chronique est la première du projet, d’autres vont suivre, et elles seront toutes accompagnées de mes travaux artistiques en illustration, avec bien sûr, la suite des événements, histoire de vous mettre dans l’ambiance sicilienne 🙂
Et jetez donc un oeil sur la galerie en haut du site, celle-ci ayant subi une récente mise à jour, vous allez déjà visualiser une grande partie de mes travaux artistiques en ligne !
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
Waou super projet Isabelle !!!!
Etant tout aussi fauché que toi je ne pourrai pas te soutenir financièrement mais je suis de tout coeur avec toi en tout cas !
Ca veut dire que tu vas quitter civrieux ?
Sinon, coté travaux, tu peux aussi envisagé un chantier participatif en terre et paille. C’est un peu long a organiser mais assez efficace, comme tu le sais :).
T’inquiète Andréas, ce ne sont ni les idées ni les amies-amis qui manquent, et petit à petit dans le blog, je vais dévoiler la poursuite du projet La Casa di Gangi 😉
Ah oui, chantier terre et paille, ça me rappelle quelque chose !