Petite chronique « Je ne veux pas répondre…

« Je ne veux pas répondre »

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12/10/2024 Bonjour à toutes et tous,

Je ne veux pas répondre - Crédit photo izart.fr
Je ne veux pas répondre – Crédit photo izart.fr

Je ne veux pas répondre au téléphone lorsque je reçois un appel non identifié ou même parfois lorsque je connais l’identité de l’appelant·e.

En fait il n’y a qu’à mes kids à qui je réponds systématiquement, toujours, n’importe où et n’importe quand, normal.

D’abord parce que nous nous appelons très peu, la plupart du temps on communique par messages courts, sachant que le temps de chacun·e est précieux.

Ensuite, la communication téléphonique est réservée pour des choses bien précises à se dire.

On s’appelle pour partager un voyage ou un moment qu’il serait trop long de raconter en détail par messages.

Les rares personnes qui m’appellent et auxquelles je ne réponds pas auraient tout aussi bien pu m’envoyer un court message pour me communiquer une information.

Mais la plupart du temps, la personne ne me laisse pas de message, alors j’en déduis que ce n’était ni important, ni intéressant.

D’ailleurs, j’ai remarqué que c’est le propre de l’ancienne génération, de celle qui appelle pour passer le temps parce qu’elle s’ennuie à mourir dans son coin.

Je me rappelle ainsi des interminables appels téléphoniques de ma mère – pardon maman – qui appelait à tout bout de champ, et du combiné que nous nous refilions à tout de rôle dans la maison.

Parfois je repassais ou faisais une autre tâche ménagère, avec le téléphone fixe, à l’époque, en haut parleur pour avoir les mains libres.

Mais bon, ce n’est pas facile d’essayer de faire changer les gens pour aller à l’essentiel et ne pas perdre son temps en commérages ou conversations stériles.

Oh, je sais, toi tu ne réponds pas au téléphone, me disait-on récemment sur le ton du reproche.

Alors je dois me justifier avec des excuses bidon la plupart du temps, j’allais te rappeler, je dormais, j’avais coupé la sonnerie

Ah, parce qu’on se doit d’être dispo envers tout le monde et à tout moment, c’est nouveau ça ?

De la même façon, je ne veux pas répondre lorsque quelqu’un frappe à la porte, tout simplement parce que je n’attends personne.

Et que jamais je ne me permettrai d’aller chez quelqu’un·e à l’improviste, quelle horreur !

Alors voilà, je suis à la maison, je me déplace sans bruit, j’entends des voix féminines, j’entends un accent, mais elles repartent dans l’obscurité, je n’attends personne.

Et puis un autre truc, en croisant une connaissance, je ne cherche pas à forcer son regard pour qu’enfin elle me reconnaisse.

Même que je peux ne pas voir la personne, sans le faire exprès du coup, tellement que je respecte la bulle de sécurité de chacun·e comme je tiens à ce que l’on respecte la mienne.

Les forceuses et les forceurs en tout genre, passez donc votre chemin, nous ne sommes pas fait·e·s pour nous rencontrer.

Vos manœuvres pour entrer en contact sont autant d’intrusions dans ma sphère privée.

Aors stop, là bas les pattes, on garde ses distances, on n’est pas des clébards.

Consentement Petite piqûre de rappel au passage, on appelle ça le consentement.

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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