« Je m’attendais à pire »
02/12/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Je m’attendais à pire, dit-il à sa femme, passant en moto sur la route dégagée par les soins de tous les volontaires, hier.
La journée commençait sur une note d’humour, c’était bon signe que je me pensais alors !
A peine étais-je sortie que je croisais un ami qui changea complétement le cours de mon programme de la journée.
Qu’importe, les évènements que nous venions de traverser ces derniers jours avaient suffisamment occupé notre temps et notre esprit.
Alors il était réconfortant de se changer les idées en bonne compagnie.
Nous avions à présent de l’eau à volonté et du réseau à certains endroits, pourquoi se plaindre ?
Effectivement, nous étions toujours sans électricité depuis bientôt trois jours et nos frigos commençaient à craindre la privation…
Prenant des nouvelles d’une de mes vieilles voisines, celle-ci me fit remarquer, mais sans se plaindre, que c’était plutôt gênant pour elle de ne pas pouvoir recharger ses appareils auditifs.
Et oui, c’est le genre de détail qui nous échappe quand nous ne sommes pas soumis nous-mêmes à cette contrainte.
L’autre voisine que nous avons croisée partait, elle, en direction de la poubelle vider le contenu de son frigo qui, justement, ne remplissait plus sa fonction.
Après une première pause détente, nous poursuivîmes en totale improvisation, et, croisant une dame qui nettoyait consciencieusement son portail plein de boue, je la félicitais pour le résultat.
J’avais soudain envie d’être gentille avec les gens, afin d’oublier que le cyclone avait pris trop de place en peu de temps dans nos vies.
Alors la tournée générale de café, c’était le cadeau que j’offris à des amis ayant beaucoup donné de leur personne pour dégager les routes.
Nous rendant ensuite dans le village voisin, ce fut l’occasion de constater que là aussi, les dégâts avaient été importants.
Comme chez nous, de beaux et vénérables arbres avaient été déracinés, et tout le paysage s’en trouvait modifié.
Le bétail, vaches et veaux arpentaient les routes pour se régaler des branchages jonchant le sol, après les coupes de bois.
On dit bien que le malheur des uns fait le bonheur des autres, mais dans la nature, c’est le cycle normal de la vie, puisque rien n’est délibérément fait pour nuire à autrui.
Bien à vous,
Isabelle