« J’avais juste vu juste »
12/06/2021 Bonjour à toutes et à tous,
J’avais juste vu juste.
Au terme de semaines et de semaines de remue-méninges en tout genre, je tenais enfin ma réponse.
Une fois de plus, un autre long nettoyage de mémoire des cellules s’était réalisé, après un lourd et épuisant travail.
Travail comme il n’en existe qu’à Auroville… pour qui veut bien s’y atteler.
A vrai dire, je n’avais pas trop d’autre choix, puisque tel était mon désir de rester ici.
C’est vertigineux de descendre ainsi de couches en couches, sans jamais savoir ce que la suivante va dévoiler…
Bon, vous aurez compris à la lecture des dernières Petites chroniques que plusieurs agressions ont marqué mon corps.
Il est certain que les femmes durant toute leur vie y sont bien plus exposées que quiconque.
Après, il faut nettoyer les mémoires, évacuer les souffrances et remplir ces béances d’amour, de beau, de couleur.
C’est sans doute en cela que la création artistique est magique.
Une propension à sublimer.
La résilience heureusement permet de remonter et avancer au lieu de sombrer encore et encore.
Ben oui, ça demande juste un boulot d’introspection, de retourner dans les fanges où tout avait été soigneusement enfoui.
Faut pas oublier que notre corps est programmé pour survivre, donc… j’y pense et puis j’oublie.
Mais le problème demeure, ce n’est pas réglé pour autant.
Je dirais que ça agit un peu comme une tique, les vieilles casseroles, ça vous pompe l’énergie, ça vous plombe les ailes.
Sauf que.. quelle légèreté après l’épreuve, quelle force décuplée !
Le sac de reliquats, vous savez tout ce qu’on remet à plus tard et devant lequel on s’use d’énergie faute d’énergie pour l’affronter.
C’est comme la pile de vêtements que vous stockez et que vous ne portez ou porterez jamais, elle encombre pourtant votre placard.
Y’a un moment pourtant, faut bien faire le tri et le vide, sinon t’as plus de place, au choix !
Bien à vous,
Isabelle