« Jamais sans mes tournevis »
23/05/2022 Bonjour à toutes et à tous,
Je ne me déplace jamais sans mes tournevis ni mes sécateurs, c’est bien connu.Je suis revenue en Inde équipée de mes meilleurs tournevis
C’est pour ça que lors de mon dernier passage éclair en France, il y a un peu plus de deux ans, je suis revenue en Inde équipée de mes meilleurs tournevis et de mes meilleurs sécateurs.
Deux de chaque, pas un de plus, le compte est bon et suffisant.
D’ailleurs je crois que si je devais choisir quelque chose à apporter pour vivre sur une île déserte, j’opterais pour une caisse à outils bien garnie.
Mais, avec des outils de qualité, hein.
Donc ce matin-là, je me suis attaquée au 13 fenêtres et ouvertures que comporte cette maison.
Chaque ouverture est équipée d’un système de lamelles de verre orientables de haut en bas, censées couper du froid ou ventiler la pièce.
Cherchez pas, il n’y a rien d’étanche dans le système, le problème n’était pas là.
C’est juste que les lamelles ne tenaient pas en position souhaitée.
Comprenez que soit elles basculaient complètement en mode fermé, soit elle basculaient en position inversée.
Depuis le début je me battais avec ça pour qu’elles gardent une inclinaison vers l’extérieur.
Alors qu’elles s’étaient toutes inclinées vers l’intérieur, complément livrées au poids de l’attraction terrestre…
Ce qui évidemment laissait entrer aisément toute la poussière, celle-ci se répandant allègrement de partout dans la maison.
Quand ce n’était pas tout bonnement la terre rouge locale ou toute autre chose en suspension dans l’air d’une forêt tropicale qui s’engouffrait de même.
Fait dire que, pour arranger les choses, je suis de plein pied, pour le bas de la maison.
Alors voilà, je me suis attaquée à reprendre une à une ces 13 fenêtres, composées elle-même d’un nombre variant de 9 à 2 lamelles pour les plus petites…
Je ne dénoncerai pas l’architecte.
Mais il reste 4 fenêtres de 9 lamelles elles-mêmes, plus 2 baies vitrées qui sont absolument inatteignables sans échafaudage ou échelle double, voire triple.
D’ailleurs, par la même l’occasion ça serait bien de pouvoir les nettoyer, et faire les toiles d’araignées qui se balancent sur le plafond voûté.
Il reste une inconnue, c’est que de l’extérieur elles sont inatteignables, car doublées, comme de partout, de grillage anti-moustique, voilà voilà.
Mon opération tournevis s’est donc doublée d’une opération sécateur, car je suis allée tailler les arbustes au fond de la propriété.
Depuis le temps que je voyais ces crêtes vertes émergeant de frêles troncs dégarnis, il était temps qu’on s’occupe de leur cas.
Maintenant la place est libre, la vue dégagée et je guette les prochaines repousses pour mettre tout le monde à pied d’égalité.
Et par bonheur, quelqu’un s’est chargé de couper l’immense feuille de l’arbre du voyageur qui s’étendait sur le sol de tout son long.
J’ai juste mis deux trois petits coups de sécateur incognito à quelques buissons qui barraient le passage, sur le chemin, lorsque je dois aller prendre mon vélo.
Ben oui, je ne voudrais en aucun cas froisser qui que ce soit en me substituant à son rôle.
Vous savez, les susceptibilités, à Auroville, c’est comme de partout ailleurs…
Bien à vous,
Isabelle