« Jamais de réparation »
20/10/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Gisèle Pélicot a fait un geste extraordinaire pour survivre à l’horreur, alors que pour tant d’autres femmes, il n’y aura jamais de réparation.
Elle a pu, parce que des preuves, les vidéos saisies par la justice, ont permis d’arrêter son agresseur sexuel, auteur de macabres mises en scène de viols, à son insu.
Juste pour les violeurs qui tentent de se victimiser ou de minimiser leur implication dans cette affaire, le nom de code pour figurer sur la liste s’appelait justement « A son insu », no comment.
Alors les frères, maris, fils, pères, cousins, amis… et autres violeurs dont le visage a été dévoilé au grand jour, maintenant c’est à vous de porter la honte.
Les yeux du monde entier vous dévisagent avec dégoût.
Vous pensiez vraiment que le patriarcat vous autorisait à agir en toute impunité, en violant le corps d’une femme, qui plus est, inerte ?
Mais maintenant la honte change de camp, et les violeurs qui ont sévi ou sévissez impunément dans l’intimité, tremblez à votre tour de nous entendre hurler.
Cela ne va pas durer encore bien longtemps pour vous, une onde de choc a traversé le corps de toutes les femmes de la terre pour vous dénoncer.
Même celles qui n’avaient pas de preuves matérielles ou physiques pour appuyer leurs plaintes viennent grossir l’armée des survivantes, levée par Gisèle.
Toutes celles qu’on n’a pas crues, pas écoutées, nous toutes, sachez qu’on va continuer à vous maudire jusqu’à votre dernier soupir.
Parce que non, des preuves, vous n’en avez pas laissées, mais votre crime est gravé dans nos chairs et indélébile.
Alors les frères, maris, fils, pères, cousins, amis et autres agresseurs sexuels, vous ne dormirez plus jamais tranquilles puisque vous êtes les auteurs d’un crime odieux.
Vous qui avez abusé du corps des femmes, au nom du sexe fort, ou au nom du père ou du mari ou de tant d’autres encore, mais surtout de votre médiocrité, nous vous voyons.
Nous savons qui vous êtes, et nous n’auront de cesse de vous le rappeler, puisque pour la majorité d’entre nous, il n’y aura jamais de réparation.
La honte a changé de camp, et la peur aussi, tremblez à présent, notre immense colère est impossible à contenir.
Merci Gisèle Pélicot pour nous toutes, avec ou sans reconnaissance du préjudice infligé, avec ou sans réparation du préjudice subi, nous savons.
Bien à vous,
Isabelle